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ALG : Une énième zone grise dans les statuts

Lafordasse

On savait depuis quelque temps que les statuts de la Fédération algérienne de football étaient caduques, et à chaque nouvelle épreuve notamment lors qu’il s’agit de succession, les textes hérités durant les trois mandats de la gestion de Mohamed Raouraoua le prouvent. De là à dire qu’il s’agit d’un costume taillé sur mesure pour celui qui est aux commandes il n’y qu’un pas que Botola se permet de franchir. En 2019, la Fifa avait organisé à Kinshasa une rencontre avec les médias du continent et Botola y avait été convié.
Dans sa communication, l’actuel secrétaire général de la CAF Veron Mosengo Omba qui occupait à l’époque le poste de directeur des associations à la Fifa, s’est longuement attardé sur le processus de mise en conformité des statuts que la Fifa avait lancé notamment en Afrique. Il souhaitait que les statuts soient homogènes afin d’éviter les sempiternels problèmes qui surviennent « lors des élections ». Il avait expliqué qu’ils concernaient notamment la bonne gouvernance et la succession à chaque fin de mandat.
La Fédération algérienne de football n’a pas échappé à la règle, puisque la maison de Zurich avait entrepris les premiers contacts de ce dossier lors du congrès de la Fifa à Paris en juin 2019 en marge de la Coupe du monde féminine. De nombreuses incohérences, zone d’ombres et d’articles « mal rédigés » ou « malveil- lants » avaient été soulevés par l’instance mondiale. Aujourd’hui, la course à la succession de Djahid Zefizef tout comme celle la précédente donne lieu à un nouvel aperçu de la confusion sinon à l’irrationnel de certains points des statuts de l’héritage désastreux de Mohamed Raouraoua qui siégeait pourtant au Comex de la CAF et la Fifa.
Dans son article 21, les statuts de la FAF indiquent que l’Assemblée générale de la FAF est composée des présidents ou membres dûment mandatés des Ligues nationales, régionales, de wilaya, des clubs, du sport militaire… et restreint au seul président la qualité de membre lorsqu’il s’agit des entraîneurs, des arbitres et … des anciens internationaux. Une rédaction restrictive qui trouve aujourd’hui son utilité et qui a rapidement été sortie du chapeau. Elle traduit à elle seule la défiance qu’avait l’ancien gestionnaire sur tous ceux, dont le passé, la pratique et l’expérience octroyaient une légitimité qu’il ne pouvait s’octroyer.
Aujourd’hui, on saura quelle lecture la Commission électorale et celle de recours feront de cet article. Une certitude tout de même, le processus de mise en conformité des statuts de la FAF n’est pas une simple vue de l’esprit ou un caprice, mais une urgente nécessité.
– LAFORDASSE

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