
La CAN-2025 qualificative au Mondial 2026 ira au plus offrant. Malmenée depuis plus d’une dizaine d’années, la CAN-2025 ne fera pas exception, après les différents chamboulements que l’instance mondiale, la FIFA, a apportés au calendrier et les formats de ses com- pétitions (Coupe du monde des clubs, augmentation des équipes en Coupe du monde des nations). Si on connaît les cinq pays candidats à l’organisation de la CAN-2025 (l’Algérie, le Maroc, la Zambie et le duo Nigeria-Bénin), la destination finale du tournoi et sa date font l’objet d’intenses tractations au niveau de la CAF et de son Comité exécutif, présidé par le Sud-africain, Patrice Motsepe.
Selon une source proche de l’Exécutif africain, « la seule certitude actuellement est qu’elle sera qualificative à la prochaine Coupe du monde 2026 aux États-Unis, Mexique et Canada ». Faute de temps, la CAF a décidé d’appliquer le même principe que pour les féminines, dont la dernière CAN a servi à dégager les 4 représentants africains à la prochaine Coupe du monde. Aussi la CAN-2025 servirait-t-elle à désigner les dix équipes africaines pour la pre- mière Coupe du monde à 48 équipes (les huit 1⁄4 de finalistes plus deux barragistes) et permettrait à la CAF et à la FIFA de faire de l’économie une campagne éliminatoire à rallonge et dont on ne sait où la placer. D’autant que la CAN 2025 ne figure pas sur le calendrier des compétitions établies par la FIFA.
Deux scénarios se dessinent :« Ou bien elle aura lieu en été en Algérie ou au Maroc à l’été 2025, deux pays qui disposent de tout ce qu’il faut et qui sont déjà prêts, ou alors elle sera décalée à l’hiver 2026 au Bénin et au Nigeria en janvier », souligne notre source. Toujours selon elle, la CAF aurait même entrepris des discutions avec l’Association des clubs européens pour discuter du calendrier et des différentes hypothèses. L’autre préoccupation, et non des moindres pour la CAF, concerne ses finances. Dans le rouge depuis 2019, la CAF a un besoin urgent d’argent frais après avoir rompu unilatérale- ment le contrat Lagardère.
A ce titre, elle doit verser 50M$ de dollars à titre de dommages-intérêts. De plus, La CAF n’est pas sûre de recevoir son dû de son autre partenaire 1Xbet, contre lequel de lourds soupçons pèsent en Europe et dont la maison mère 1XCorp a été liquidée par la justice hollandaise. Le président de la CAF, Patrice Motsepe, souhaite régler toutes ses questions avant de rendre son mandat en mars 2025. C’est pour cette raison que la CAN de la même année devrait se jouer après le congrès électif et sera attribuée au plus offrant, en plus des conditions infrastructurelles ! En d’autres termes, il faut sortir en plus le chéquier !
– NAZIM BESSOL