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ALG : Les tâches noires de la corporation des arbitres

AB. Lahouari

La mémoire de l‘arbitrage algérien n’a pas Benouza a éliminé l’USM. Harrach, lors d’une d’âge et ne s’effacera jamais. Son histoire ne peut être escamotée, et ceux qui l’ont servie, dans le bon ou le mauvais sens, ne peuvent être oubliés. Ils continuent à meubler les interminables discussions autour de ce sujet toujours brûlant. Parmi ces arbitres, les anecdotes fourmillent, comme celles sur l’Oranais Benzellat Kouider, qui a été le seul arbitre musulman à arbitrer une finale de la Coupe d’Afrique du Nord, en 1947, entre l’Olympique Hussein Dey (OHD) et l’US. Marocaine (1-2), à Alger. Dans un stade municipal d’Alger archi-comble, il a sifflé un penalty qui a donné la victoire à l’équipe adverse. Les supporters pieds-noirs ont mis le feu dans les tribunes et envahi le terrain, et il n’a pu quitter le stade, en compagnie de ses juges de touche, qu’à la tombée de la nuit, escorté jusqu’à la gare Agha.

Dans l’Oranie, on continue encore à citer cet exemple comme un acte de courage et de respect des lois du jeu. En revanche, dans le chapitre des taches noires indélébiles de l’arbitrage, il y a cette rencontre AS Aïn M’lila – MC Alger, retransmis en direct sur la chaîne nationale. Pris à partie, l’arbitre Oussaci, après avoir accordé un pénalty, est revenu sur sa décision, accordant plutôt un hors-jeu imaginaire. De ce fait, en faussant le résultat, il a perdu toute crédibilité. Un autre arbitre a fait dans la dentelle. En 2012, Mohamed Benouza a éliminé l’USM. Harrach, lors d’une demi-finale contre l’ES Sétif, en sifflant deux penaltys contre les Algérois, ce qui a fait dire à un confrère : «Il a été pire que le Béninois Koffi Codjia (ndlr- un penalty et trois exclusions contre l’Algérie à la CAN-2010 lors du match contre l’Egypte).»

Pourtant, de tels arbitres, une fois leur carrière terminée, bénéficient de soutiens et ne sont pas mis sur le ban de la corporation. Ils prennent même des galons pour service rendu. L’un d’eux s’amuse à être un analyste des matchs et l’autre est régulièrement employé par l’UAFA. Mais tous ont pour ambitions d’intégrer la maison de Dely Brahim où se trouve le pot de miel. Un pot de miel qui a été renversé un soir par Belaïd Lacarne. A un ministre de la Jeunesse et des Sports, qui lui reprochait d’avoir sifflé un penalty contre l’Algérie au cours d’un match amical, il lui a répliqué : «Monsieur le ministre, il n’y a pas 36 manières d’arbitrer. Il n’y a qu’une seule, et c’est ma manière qui prévaut sur le terrain.» Cette réplique lui a valu d’être mis au placard. Il rencontrera bien des difficultés comme patron de la CFA, mais sans faillir au respect des lois du jeu et à la bonne éducation.

A Belaïd qui coule des jours paisibles dans sa ville de Bel-Abbès, BOTOLA lui souhaite le meilleur.
AB. Lahouari

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