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CAF : Motsepe reprend la main (revisité)

LAFORDASSE

L’arbitre marocain Redouane Jiyed n’a rien compris aux coulisses de la CAF. Initialement prévu au sifflet pour le match de la 3e place de la CAN -2023, hier samedi, entre l’Afrique du Sud à la RD Congo, il en a été éliminé par la commission des arbitres de la Confédération africaine de football (CAF). Il a été remplacé par l’expérimenté éthiopien Bamlak Tessema, celui-là même qui avait été agressé en 2019 par Fawzi Lekjaa, lors de la finale retour de la coupe de la CAF Zamalek – RS Berkane. L’éviction de l’Algérien Mustapha Ghorbal pour les matchs du dernier carré alors qu’il est incontestablement actuellement le meilleur sifflet du continent semble avoir été pour beaucoup.

La majorité des médias africains ayant attaqué la Commission des arbitres sur les choix effectués durant cette CAN et notamment sur le rôle de la VAR, les observateurs également n’ont pas manqué de démontrer cette élimination de l’arbitre marocain et indiquent que les rapports de force ont changé. Le président de l’institution, le Sud-africain Patrice Motsepe qui partageait le pouvoir avec l’omniprésent marocain Fouzi Lekjaa, l’a (enfin) pris. Cette décision serait égale- ment liée au scandale de la drogue dans le football marocain et africain.

Pris de vitesse dans l’affaire du sélectionneur du Maroc, Walid Regragui (accusé d’avoir tenu des propos racistes par le capitaine de la RD Congo), qui a vu sa sanction (4 matchs) effacée par le jury d’appel de la CAF, contrairement à l’Algé- rien Adel Amrouche qui a écopé de 8 matchs sans être entendu, Patrice Motsepe a décidé de reprendre la main. A une année de la fin de son mandat et alors qu’il est de plus en plus question qu’il poursuive son œuvre à la tête de l’instance, Patrice Motsepe semble s’être mis en ordre de bataille.

Et pour cause, l’alerte de la dernière assemblée générale élective à Abidjan en juillet dernier, durant laquelle Fawzi Lekjaa a fait la pluie et le beau temps en imposant ses hommes au niveau du Comité exécutif de la CAF, (le Libyen Abdulhakeem Al Shalmani et le Soudanais Mutasim Gafar Sirelkhati), n’a pas laissé le patron de la CAF sans réac- tion. Il a imposé un marquage strict au président de la Fédération royale marocaine et travaille activement à réduire à néant son influence notamment au niveau de la très sensible commission des arbitres, une des armes de dissuasion et destruction massive de la CAF, selon les cas.

La cohabitation entre le président de la CAF Patrice Motsepe et le membre de son bureau Fawzi Lekjaa promet d’être mouvementée jusqu’en mars 2025, date de l’élection. A commencer par le choix du lieu de la tenue de l’assemblée géné- rale élective que le ministre délégué au Budget du roi souhaite naturellement abriter comme celle de 2021. Une première bataille qui donnera l’orientation générale et façonnera le futur Comex de la CAF, sous l’œil et le contrôle des équipes du patron de la Fifa Gianni Infantino.

En attendant, l’heure est à la fête et la célébration ce soir à Abidjan où se déroule la finale de la 34ème édition de la CAN entre Nigeria-Côte d’Ivoire au Stade Alassane- Ouattara d’Ebimpé (60 000 places). Elle sera arbitrée par le Mauritanien Dahane Beida.

LAFORDASSE

 

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