Y a-t-il tentative de récupération de la Fédération algérienne de football au sujet du prochain voyage de l’USM Alger au Maroc pour affronter la RS Berkane, dans le cadre des demi-finales de la Coupe de la Confédération (CDC) ? C’est la question que se posent les auditeurs de la Radio nationale qui étaient à l’écoute de l’émission dominicaine de la Chaîne I, Studio El- Korra, diffusée vendredi au cours de laquelle ils ont eu droit à deux versions des faits. En effet, le vice-président de la FAF et responsable de la Ligue de football professionnel, Mohamed -Amine Mesloug, invité au niveau du studio, a indiqué que : « La FAF n’a pas laissé place à la surprise, elle a effectué l’ensemble des procédures pour accompagner le représentant du pays. Elle lui a ouvert le Centre tech- nique national de Sidi Moussa et plus important encore, le président de la FAF – il est remercié pour cela !!!!- a réussi à obtenir l’autorisation pour un vol direct. Ainsi, il (USMA, – Ndlr), va
rallier le Maroc par un vol spécial direct, Alger – Oujda. » La ville de Berkane ne possédant pas d’aéroport.
Bravo ! diront les supporters du club de Soustara et l’opinion sportive nationale devant un tel élan dans l’accompagnement de nos clubs par la fédération. Seulement voilà, cette version est vite contestée par le représentant de l’USMA, le directeur technique et sportif, Toufik Korichi ( notre photo) qui est intervenu en direct quelques minutes plus tard pour donner une toute autre version. Il a déclaré : « Concernant le déplacement, il y avait une cellule de crise mise en place par le club depuis la qualification à ce tour. La cellule de crise présidée par le P-dg du groupe SERPORT en personne [Mohamed- Karim -Eddine Harkati, -ddlr], a multiplié les contacts avec les autorités pour un plan de vol qui permet à l’USM Alger de se déplacer dans des conditions de fraîcheur optimums lors du match retour. Et hier [jeudi – Ndlr] ,on est arrivé à conclure à 99% le transfert en direct de l’équipe vers la ville d’ Oujda. Ce problème a été réglé grâce aux efforts de tous (les autorités, le P-dg … ».
Au cours de son intervention, Korichi n’a ,à aucun moment, évoqué la contri- bution de la fédération alors qu’il avait toute la latitude de le faire.. Était-ce un oubli ou une façon de répondre indirec- tement à l’instance fédérale, histoire de lui signifier qu’il n’admettait pas que l’on s’approprie les efforts consen-
tis par d’autres ? Voulait-il rendre hommage à la direction de SERPORT et donc à son employeur ? Il y a lieu de croire que certains en rajoutent un peu trop pour sublimer leur hiérarchie au lieu de se contenter de rapporter fidèlement la réalité des choses, à moins que chaque partie a fait seule son travail, sans réelle coordination, ce qui a donné lieu à une cacophonie inaudible aux oreilles des auditeurs.
