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AFR : Où s’arrêtera l’immunité accordée à Fouzi Lekjaa par la CAF et… la Fifa?

AB. Lahouari

A la fin du match (retour) féminin qui a vu la qualification pour les JO de la Zambie à la suite de sa victoire sur le Maroc (2-0) du 9 avril au stade du Complexe sportif du Prince héritier Moulay El Hassan de Rabat, la Rwandaise Mukasanga Salima Rhadia a été sévèrement menacée par le sulfureux président de la Fédération royale marocaine, ministre adjoint du Budget du Makhzen, Fouzi Lekjaa (a gauche de notre photo en compagnie de l’ex-président Ahmed Ahmed) ri, membre du Conseil de la Fifa et du Comex de la CAF. Plus encore, il lui a vertement déclaré que sa carrière internationale s’arrêtait à Rabat et également dans son pays.

En pleurs, Mukasanga Salima Rhadia, la première femme à arbitrer un match de la CAN (messieurs) a été désignée par la Fifa pour Maroc- Zambie. Elle a cherché vainement un soutien parmi les officiels du match, mais ces derniers auraient fait la sourde oreille et n’auraient rien mentionné semble-t-il sur leur rapport qu’ils devaient adresser obligatoirement à la maison de Zurich. Des photos et une vidéo attestent du comportement odieux de Fouzi Lekjaa envers l’arbitre rwandaise totalement choquée. Dans la foulée, il s’en est pris également à l’équipe marocaine en des termes vulgaires mais le lendemain, il a été contraint de pondre un communiqué pour les féliciter.

Ce n’est pas la première fois que le dirigeant marocain a un comporte- ment de voyou. Ses faits d’armes (sic) sont connus en Afrique et si des dirigeants le craignent, d’autres sont sidérés par ses agissements
qui frisent l’inconscience et l’irres- ponsabilité pour les fonctions qu’il occupe. Ainsi, lors du match Berkane – Zamalek du 6 juin 2019, il avait mis un coup de boule (rien que ça !) à l’arbitre éthiopien Bamlak Tessema. L’affaire a mis le feu dans les réseaux sociaux mais aucune sanction n’a été appliquée contre lui. Et l’arbitre, sur ordre du CartelCaf ,a été contraint de lui pardonner afin de préserver sa carrière internationale. Il sera « récompensé » par une présence à la CAN.

Bien sûr, la Fifa peut à tout moment intervenir pour mettre fin à l’immu- nité de ce dirigeant qui n’honore guère le football planétaire. Si elle ne le fait pas, elle perdra encore de sa crédibilité. Et Gianni Infantino, dans l’Histoire du football mondial, n’aura pas sa place à côté des grands : le Français Jules Rimet, le Brésilien
Jao Havelange ou encore l’Ethiopien Ydnekatchew Tessema. Il rejoindra les petits : l’Anglais Stanley Rous ou le Malgache Ahmed Ahmed. Ce qu’on ne lui souhaite pas

 

 

 

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