Pour sa première conférence de presse de l’ère Walid Sadi, Djamel Belmadi n’a pas dérogé à la règle, en tenant le micro durant une heure vingt minutes. Toute la presse et les observateurs attendaient avec curiosité la sortie médiatique du coach des Verts sur de nombreux sujets, y compris ceux qui fâchent, comme la problématique des terrains d’entraînement ou de jeu qui ont fait durant des semaines les choux gras des médias. Mais une fois n’est pas coutume, Belmadi a juste survolé le sujet, profitant au passage pour taper sur certains plateaux TV, qui en font trop en traitant ce problème non pas de manière objective, mais pour faire le buzz.
Par contre, tous les confrères présents à la conférence de presse auront constaté que depuis l’élection de Walid Sadi à la tête de la Fédération, c’est soudain l’accalmie autour de Djamel Belmadi qui était, durant de longs mois, la cible de plusieurs journalistes et Youtubeurs qui infestent la Toile. Y a-t-il des raisons de cause à effet ? Pour les plus aver- tis, il n’y a aucun doute, car les soutiens de Sadi et tous ceux dans cette même sphère médiatico-réseaux sociaux, qui ont matraqué l’opinion pour l’emmener au sommet de la FAF, adoptent une autre posture.
Bien que rien n’ait filtré de la réunion Sadi-Belmadi, samedi soir, des indices ne trompent pas, faisant que les deux hommes ont eu une discussion plus que franche, surtout de la part du coach des Verts qui a enduré, surtout depuis mars 2022 et l’élimination amère de la Coupe du Monde du Qatar. Plusieurs voix se sont déchaînées pour exiger le départ du sélectionneur, usant de cri- tiques acerbes n’ayant aucune relation avec le football ou le rectangle vert, comme cette histoire de salaire ou du fait d’être présent que durant les fenêtres FIFA. D’ailleurs Belmadi n’a pas hésité à répondre à ses éternels détracteurs et profiter de rendre hommage à l’ancien président de la Fédération, Djahid Zefizef.
Il a mais en relief le rôle qu’il aurait joué dans l’arrivée des derniers renforts des Verts, à l’image de Gouiri et avant lui les Chaïbi, Bouanani, Aït-Nouri et autres Aouar. Le sélectionneur a, ainsi, rétorqué à ceux qui ont voulu faire de la récupération avec le dossier Gouiri et qui n’hésitent pas à pêcher dans les eaux troubles de la désinformation et la propagande tendancieuse. Idem pour ceux qui ont voulu le démentir sur l’offre qu’il aurait reçue d’un club saoudien et son choix de poursuivre sa mission avec la sélection de son pays. Ce qui semble certain, c’est que l’entraîneur national est apparu serein et détendu et a disserté football, comme il aime le faire des heures durant. Pourvu que ça dure, et même si on a beau chasser le naturel, il reviendra au galop.
– LAFORDASSE
