Treize ans ! treize ans ! treize ans que le football national et ses dirigeants se noient dans le même verre d’eau du passage au professionnalisme à marche forcée. Treize ans à tenter d’imaginer ce qui existe depuis plus d’un demi-siècle ailleurs et dans le sens du progrès. Depuis 2009, au début de chaque nouvelle saison, tout comme à la fin de chacune d’elles, les mêmes problèmes, les mêmes polémiques, les mêmes débats et fausses bonnes solutions reviennent inlassablement avec les mêmes personnes aux réputations surfaites. Elles travaillent dans l’ombre ou au grand jour en fonction des rapports de force du moment.
Si ce n’est pas le nombre de clubs en L1 (18, 16, 20…), c’est bien évidement la formule du championnat à adopter, le nombre de licences par club, par entraîneur, l’homo- logation des stades et enfin le nombre de joueurs étrangers et l’âge limite de ces der- niers. Dimanche, le Bureau fédéral a décidé de revenir sur cette dernière disposition et faire passer le plafond de 27 à 30 ans et nombre de licences de deux à trois par club. Une décision, dit-on, voulu et souhaité par les clubs, à quelle fin, quel résultat ? Personne n’est en mesure de répondre, si ce n’est pour dire que nos clubs ont besoin de Subsahariens pour aller loin en compétitions continentales.
Comment, par quel miracle, encore une fois, personne n’est en mesure d’expliquer ce phénomène sans citer les clubs des pays voisins comme unique argument. Tout comme personne (à quelques exception prêt) n’est en mesure de présenter ou justi- fier les ressources nécessaires à la prise en charge des salaires payés en devises fortes à ces joueurs. Personne ne tient, d’ailleurs, les comptes du coût du passage de ces nombreux joueurs ou entraîneurs étrangers, qui finissent dans l’écrasante majorité des cas par saisir la FIFA et obtenir gain de cause. Des millions d’euros ont été payés en indemnités depuis 2009 à des joueurs et techniciens tout juste moyens.
Bref, le coût se chiffre à plusieurs millions d’euros, partagés entre les joueurs, entraî- neurs et … agents ! La déception est grande. Il faut espérer que la prochaine saison sera meilleure avec une grande réforme. Sinon, on passera à quatorze et on tournera la rose des vents.
– YANIS.B
