Botola a appris d’une source près de la FAF que le joueur de la sélection natio- nale U-17, Moslim Anatof, aurait reçu une offre officielle de la part d’un club étranger pour des essais durant cet été. Le pensionnaire de l’académie de la FAF de Sidi Bel-Abbès vient d’illustrer de la manière la plus parfaite que le travail finit toujours par payer et que l’expérience éprouvée de la formation n’est plus à démontrer. L’attaquant international des U-17 s’est, d’abord, distingué lors de la Coupe arabe, organisée il y a près d’un an en Algérie (Sig et Mostaganem), où il a décroché, avec son équipe, le premier titre pour notre pays lors d›une finale très disputée et chargée d›émotions, face au Maroc. Quelque mois après, il a été l’une des rares satisfactions de notre sélection lors de la CAN TotalEnergies U-17 que l’Algérie a également accueil- lie, en avril – mai 2023. Malgré un retour d’une blessure, qui l’a éloigné des terrains et empêché d’accomplir une bonne pré- paration avec le reste de ses coéquipiers, le natif de Tindouf a tout de même brillé, et son nom a été inscrit sur les tablettes de plusieurs recruteurs.
Préservé par le staff de l’académie et par un cocon familial bien présent, Anatof a la tête sur les épaules. Il ne veut pas griller les étapes, qui peuvent le conduire à enjamber d’autres caps, sachant que le football professionnel est impitoyable. La moindre erreur d’appréciation, le moindre choix non réfléchi, voire inapproprié, peuvent conduire un joueur sur une piste glissante. Les exemples de joueurs ayant voulu brûler certaines étapes, griller un cursus de formation ou céder à un entourage à l’influence néfaste, sont légions. D’où l’accompagnement de la Fédération pour ce joueur afin qu›il fasse les bons choix et poursuivre sa marge de progression comme l›ont fait d’autres joueurs avant lui, à l’exemple d’un Hicham Boudaoui de l’académie El Ankaoui du Paradou, issu lui aussi du grand Sud du pays, de Béchar plus exactement, et qui a fait son trou à l’OGC Nic (L1 française). Il se peut même qu’il change de club, cet été, si les bons vents tournaient en sa faveur.
Ces succces stories sont toujours bons à rappeler pour dire que la formation est à la base de tout pour un footballeur de nos jours. Qu’elle soit menée par un club, le Paradou AC, qui demeure le premier pourvoyeur en Algérie – sans négliger les autres clubs -, ou bien par la Fédération, dans le cadre d’une politique soutenue par les pouvoirs publics, comme voudrait le consolider l’actuelle équipe fédé-
rale à travers au moins trois ou quatre centres ou académies, l’essentiel, c’est de construire sur la durée. Des pays, comme le Sénégal ou le Maroc, ont déjà opté pour cette démarche, l’Algérie ne doit pas rester à la traîne avec le potentiel dont elle dispose, y compris à l’étranger, notamment en Europe (la France dispo- sant du plus grand bassin de formation et de joueurs), pour asseoir une stratégie payante, durable, performante et ren- table économiquement.
D’ailleurs, Anatof en a l’étoffe pour être un produit bancable du football algérien, n’en déplaise aux partisans du chaos.
– LAFORDASSE
