A l’inverse d’une bonne partie du groupe habituel, certains cadres de l’EN sont toujours dans le dur et n’arrivent pas encore à amarrer à bon port. D’autres font escale à l’infirmerie.
De quoi mettre entre parenthèses leur cursus en vert à court terme. Cette vérité, Islam Slimani ne la connaît que trop bien. Toujours sans club depuis la fin de sa courte aventure au RSC Anderlecht, le meilleur buteur de l’histoire des Verts est très en retard en matière de préparation en perspective de la nouvelle saison. A son âge avancé (35 ans) et vu que ses vacances se sont étrangement allongées, il paraît clair que l’ancien attaquant du Sporting Lisbonne manque cruellement d’offres intéressantes. Cette rareté des bonnes opportunités qui se pré- sentent devrait, d’ailleurs, l’obliger à s’engager dans un club intermédiaire, de seconde zone ou encore d’aller monnayer son talent de finisseur au Moyen- Orient pour ne pas avoir à prolonger son chômage tech- nique au-delà de l’automne. A moins qu’un retour en Ligue-1 Mobilis ne le séduise, pour boucler la boucle, comme l’ont fait ses coéquipiers en sélection Raïs M’bolhi et Youcef Belaïli, signataires au Mouloudia d’Alger.
Chômage technique et vacances prolongées
N’ayant, finalement, pas reçu d’offre financière assez intéressante pour lui permettre de régler le différend monétaire qui l’oppose à son ancien club saoudien d’Al-Ahli, l’ailier oranais a, ainsi, fait le choix de refaire une pige au pays, question de ne pas rester sans club tout en bénéficiant d’une excellente rémunération, qui plus est sans impôts. Or, comme les trois coups de starter du championnat national ne tonneront dans le ciel qu’à la mi-septembre, Youcef Belaïli aura bouclé cinq mois sans jouer en club depuis son dernier match le 23 avril dernier avec Ajaccio face à Brest précédant sa « fuite » de la Corse. Ce qui en fait beaucoup trop pour un supposé top player dont la qualité première est l’explosivité. Du coup, même la défense de son père-manager qui affirmait tout récemment que « l’unique souci de Youcef est de revenir en sélection et préparer la CAN et il est en contact permanent avec Djamel Belmadi » semble assez farfelue et ne devrait aucunement « adoucir » le patron technique des Verts à son propos. Du moins pour ce qui a trait au stage du mois de septembre et à ses deux rendez-vous face à la Tanzanie (le 7) et au Sénégal (le 12).
Des blessures qui freinent
Lui aussi ne devrait pas être de la soirée de clôture des éliminatoires de la CAN-2023 à Annaba face aux Tanzaniens, ni du voyage au pays des Lions de la Téranga. Mais pour une raison purement médicale puisque Hichem Boudaoui a vu sa préparation écourtée alors qu’il était en plein stage précompétitif en Autriche avec l’OGC Nice. Blessé à un genou lors du match amical face au FC Dac la semaine dernière, l’ancien du Paradou est, en effet, immédiatement rentré sur la Côte d’Azur où il était attendu pour passer de nouveaux examens. Dans un communiqué, son club avait, rap- pelle-t-on, précisé qu’il a « rejoint Nice où il passera de nouveaux examens pour compléter ceux effectués sur place, à Saalfelden ». Seule certitude, le natif de Béchar n’est pas concerné par le premier match des Aiglons cette saison en Ligue 1, ce vendredi à l’Allianz Riviera face au LOSC. Il ne pourra, de fait, pas croiser son compatriote Adam Ounas, lui aussi non-concerné par ce premier match de l’élite française pour le compte de l’exercice 2023-2024. L’ancien Napolitain avait quitté le stade de Brentford en boitant samedi soir après une blessure à la cuisse au bout d’une accélération de quarante mètres.
Préparation tronquée
Déjà forfait pour ce déplacement à Nice et probablement pour le deuxième match face au FC Nantes, Adam Ounas a grandement hypothéqué ses chances de retrouver la sélection dès cette rentrée des classes. Il avait pourtant carburé au super jusque-là. Son absence a aussi grandement contrarié les plans de son entraîneur en club. « Leny (Yoro) et Jonathan (David) sont sortis parce qu’ils étaient fatigués. En défense, je suis armé et Bafodé (Dia- kité) a très bien joué pour remplacer Samuel (Umtiti). L’unique problème pour le prochain match, c’est le côté droit car Adam a ce problème à la cuisse et Edon (Zhegrova) n’est pas encore rétabli. Je dois inventer quelque chose, je dois penser le meilleur pour l’équipe », regrettait, à ce propos, Paulo Fonseca qui fondait beaucoup d’espoirs sur la forme de l’ailier algérien pour ce début de saison mais qui devra, néanmoins, s’en passer. Appelé à la rescousse pour compenser le forfait de Hichem Boudaoui en juin, le milieu de terrain Haris Belkebla ne pourra, lui non plus, pas assurer un tel rôle de sitôt. Parti du Stade Brestois en fin de saison dernière, ne natif d’Aubervilliers est toujours sans club. Annoncé avec insistance à Sheffield United, en Premier League, l’inter- national algérien n’avait, jusqu’à hier, pas encore signé le moindre contrat. Courtisé, en parallèle, par des clubs du Golfe, Belkebla risque de payer sa préparation tronquée, Djamel Belmadi devant composer sans lui.
RACHID BELARBI
