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MAR : Fawzi Lakjaa lorgne l’UNAF et un siège au Maroc

NAZIM BESSOL

Le Comité exécutif de l’Union nord- africaine de football (UNAF) s’est réuni, hier vendredi, à Tunis, avec comme ordre du jour:  la date pour annoncer le nom du futur président de l’instance maghrébine. Sans suspense. Officiellement, selon les statuts de l’UNAF qui comprend 5 pays (Algérie- Tunisie, Égypte, Maroc Libye), le fauteuil de président est octroyé par des élections. Mais, par tradition, un compromis (pour plus d’efficacité !?) a été trouvé et l’on a assisté à une valse à un temps (du tour par tour). Le costume de président est donc porté à tour de rôle avec comme devise « tout le monde est content, tout le monde est gentil ». Et on passe à table pour fêter l’événement. Cerise sur le gâteau, tout comme les présidents, les vice-présidents ne sont pas élus.

Ainsi, ce n’était qu’une rumeur. Cette fois-ci encore, il n’y aura point d’élections. Tout comme il n’y en avait pas eu, il y a deux ans, en octobre 2021, lorsque la Fédération algérienne de football avait annoncé l’élection de Amara Charaf-Eddine, en tant que vice-pré- sident de l’instance régionale. Mais, il semble actuellement y avoir de l’eau dans le gaz. Si Botola croit savoir qu’un travail de coulisses se fait déjà pour mettre fin au compromis et un retour au respect des statuts, les 5 membres ont formé deux blocs. Le Libyen Abdulhakeem Al Shalmani, président sortant, souhaite garder la mainmise. Il a trouvé en Fawzi Lekjaa, le président de la Fédération royale marocaine ( à gauche de notre photo en compagnie de Ahmed Ahmed, ex-président de la CAF, suspendu par la FIFA) un solide soutien. Ce dernier l’avait déjà maintenu au Comex de la CAF, en juillet, face à Djahid Zefizef.

Le Marocain est candidat à la présidence de l’UNAF qu’il souhaite offrir, ensuite, au Libyen avec comme objectif le trans- fert du siège de Tunis à Rabat. Mais, l’Egyptien Gamal Allam fait obstacle. Il réclame son tour de manège avec Walid Sadi dans ses bagages, en tant que vice-président. Dans ce scénario, le Tunisien Wadi Jari, pourtant actuelle- ment en prison, sera le juge de paix et devrait faire pencher la balance du côté marocain et maintenir son alliance intacte avec le faiseur de roi dans la perspective de 2025. A moins d’une possible assemblée générale élective à la Fédération tunisienne de football après la CAN.
– NAZIM BESSOL

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