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ALG : Ce que perd l’EN avec ce double retrait

Djamel Belmadi s’en réjouissait. Le public tout autant. Mais le retrait de la double candidature de l’Algérie pour les CAN 2025 et 2027 a réduit à néant leur ambition de triompher à domicile dans un tournoi majeur.
Légitimée par des investissements colossaux, notamment en infrastructures sportives, cette ambition de disputer une Coupe d’Afrique des Nations dès 2025, entre Oran et Annaba, en passant par Alger et Constantine avait tellement obnubilé les Verts que l’on imaginait déjà le capitaine Riyad Mahrez soulever le trophée en or, un soir d’hiver, dans le ciel du Mandela-Stadium de Baraki comme l’avait fait avant lui son glorieux aîné, Rabah Madjer, en fin d’après-midi dominical du 16 mars 1990. Or, maintenant que les dossiers ont été retirés vingt-quatre heures seulement avant leur annoncé programmée par le comité exécutif de la Confédération Africaine de Football qui se réunira au Caire, l’EN devra se faire à l’idée d’aller conquérir le graal en vermeil en terre adverse et en terrain hostile, que cela soit au Maroc à l’horizon 2025 ou au Sénégal début 2027.

Condamnée à l’exploit en terrain hostile

Alors qu’il fondait beaucoup d’espoirs sur la victoire du «lourd dossier algérien pour «vivre au bled» le plus important évènement sportif du continent et pouvoir, pour ainsi dire, avoir tout connu à la tête de l’EN en attendant de boucler la boucle au Mondial des Amériques l’année suivante, Djamel Belmadi devra, ainsi, se résigner à l’idée de continuer à lutter contre tous les éléments pour espérer accrocher une deuxième étoile africaine à son palmarès et coudre la troisième sur le maillot du fennec, pour en détenir le tiers. Obligée dorénavant de tenter l’exploit de faire revenir la Coupe à Alger pour, au moins, les trois éditions à venir de la CAN (2023, 2025 et 2027), la sélection nationale a énormément perdu avec ce retrait inattendu. On l’avait, en effet, vu et constaté aussi bien lors de la CAN-1990 que lors du CHAN-2022. A domicile, les chances de pouvoir aller au bout sont quasiment décuplées !

Ç’aurait été l’expérience d’une vie !

Outre tous les moyens mis à sa disposition par l’Etat algérien, la sélection nationale se trouvera portée par un incroyable élan populaire qui couvrira, à lui seul, bon nombre d’imperfections ou de difficultés dans le jeu. A la maison, les Verts auront, tout autant, la chance de bénéficier de leur QG habituel, le Centre Technique National, de Sidi-Moussa pour préparer les rencontres et profiteront d’une logistique bien huilée et à leur service. Aussi, la ferveur et la passion du large public algérien pour sa vitrine nationale leur offrira un sacré avantage avant même de fouler la pelouse vu l’incandescence qui règnera dans les stades qui les accueilleront et la terrible pression exercée sur l’adversaire. Le même public passionné aura, de son côté, la chance de côtoyer et d’accompagner les « stars » de son EN près d’un mois et demi durant, quinzaine de préparation comprise, alors qu’il en est continuellement privé quand elle joue à domicile, si ce n’est le temps des quatre-vingt-dix minutes que dure le match. C’est dire ce qu’un simple retrait administratif pourrait coûter, humainement et sportivement, à l’EN dans ce qui aurait été l’expérience d’une vie !

RACHID BELARBI

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