Moins d’une semaine après l’amère sortie de la sélection nationale de la 34e édition de la Coupe d’Afrique des Nations, en Côte d’Ivoire dès le premier tour, pour la seconde fois de suite après 2021 au Cameroun, le torchon brûle à grand feu entre le toujours sélectionneur national Djamel Belmadi et le gestionnaire de la fédération Walid Sadi. Et l’appel aux pom- piers est de circonstance. (sic).
En cause, les modalités d’une séparation dont l’ombre planait au-dessus du technicien de 47 ans, dès l’arrivée de Walid Sadi à la tête de l’instance le 21 septembre dernier. Malgré une ren- contre de prise de contact qui a rapidement tourné au vinaigre pour l’ancien manager général de l’équipe nationale, les sou- rires de façade et les faux semblants qui ont suivi n’avaient pas convaincu l’opinion sportive. Les deux hommes ne se sont jamais mutuellement acceptés et ne pouvaient pas passer les vacances ensemble. (resic)
L’un reprochait à l’autre de lui avoir barré le chemin de Dely Ibrahim durant des années et le second lui reproche d’être à la source d’attaques répétées par ses sous-traitants sur les réseaux sociaux et certains plateaux. Une situation maquillée par l’un à gros renfort de communication et de soutiens de toutes parts avec un seul mot d’ordre « la FAF a mis tous les moyens », pour mettre la sélection dans les meilleures conditions et ,par conséquent, elle se doit de ramener le trophée à Alger.
De son côté, Djamel Belmadi, certain d’avoir fait le travail en termes de préparation, ne veut pas se disperser à la veille du coup d’envoi de la compétition et préfère gagner la bataille sur le terrain. La sortie de route prématurée de Bouaké ne lui a pas permis de continuer son aventure à la tête desVerts comme son contrat l’y autorise. L’accolade qu’il a eue avec chacun de ses joueurs individuellement sans leur donner rendez-vous pour la prochaine date FIFA de mars, une première depuis sa prise de fonction, suffisait à dire qu’il avait jeté l’éponge.
Mais le champion d’Afrique 2019 qui a refusé d’annoncer ses intentions avant de rallier le pays malgré l’insistance des jour- nalistes « a rencontré Walid Sadi pour lui annoncer qu’il irait au bout de son contrat. Soit jusqu’en 2026 », selon les informa- tions d’Echourok News. Ce à quoi l’ancien manager général de l’équipe nationale a répondu par un Tweet sur son compte personnel et non celui de la fédération annonçant « une sépa- ration à l’amiable » entre les deux parties, toujours selon la même source.
Une humiliation qui ne passe pas pour l’ancien capitaine des Verts, qui a refusé tout compromis après une visite houleuse jeudi dernier au siège de la fédération. Convaincu de l’impossi- bilité de travailler avec l’actuelle équipe fédérale, Djamel Belmadi a quitté hier le pays, laissant Walid Sadi dans l’expec- tative et dans l’incapacité d’agir sur le poste de sélectionneur, sans aggraver la question des indemnités ! God Save notre football !
– NAZIM BESSOL
