AlgérieFootball algérienLes infos

ALG : Charaf-Eddine Amara n’est pas membre de l’AG de la FAF

NAZIM BESSOL

Décidément, l’arrivée de Walid Sadi à la tête de la Fédération algérienne de football aura été jusqu’au bout un simulacre de transparence et de respect des règles en vigueur. Du défaut de diplôme universitaire du principal concerné (une obligation contenue dans le décret exécutif n°22-309 du 12 septembre 2022), les multiples reports de la commission électorale… jusqu’à son intronisation jeudi dernier au Centre technique de Sidi Moussa, tout a été fait pour l’installer sur un piédestal. Et cela, sans soucier ni de la forme ni de la légitimité du nouveau gestionnaire, en charge des affaires de la fédération pour l’année à venir.

Ainsi, selon certaines indiscrétions, plusieurs votants n’avaient pas la qualité pour glisser le bulletin dans l’urne (des secrétaires généraux et non des élus). Mais le cas
le plus flagrant, tout comme lors de l’élection de Djahid Zefizef l’année dernière concerne son prédécesseur, Cha- raf-Eddine Amara, démissionnaire et qui n’a plus, selon les statuts de la FAF, la qualité de membre de l’assem- blée générale. Djahid Zefizef qui a tout comme le patron de Madar démissionné en juillet dernier s’est abstenu et n’a pas participé à l’assemblée générale élective de jeudi dernier.

En légaliste convaincu et commis de l’Etat, Djahid Zefizef a choisi contrairement à Charaf-Eddine Amara de se conformer scrupuleusement à l’article 9.3-(a des statuts de la FAF qui précise que « La qualité de membre de la FAF prend fin par : a) la démission ; b) l’exclusion ; c) le décès ; d) le non-paiement des cotisations. ». A partir
du moment où Charaf- Eddine Amara a présenté sa démission en juin 2022 à l’assemblée générale de la FAF et qu’elle a été entérinée, le patron de Madar a perdu sa qualité de membre. Toutefois, il y lieu de se demander qui a enfreint la loi et pour quel motif ?

L’article 21 des mêmes statuts fixe la composante de l’assemblée générale et donc des membres de la FAF reconnus comme tel par l’instance faîtière. Parmi la longue liste ,figurent « les anciens présidents de la FAF élus ». Le groupe Madar, propriétaire du CR Belouizdad, a alors dépêché le président du club, Mehdi Rabehi pour représenter le Chabab et Charaf- Eddine Amara a non seulement été convoqué par Mounir Debbichi qui lui doit son poste, mais il a surtout pris part au vote et a signé la feuille d’émargement, tout comme il l’avait fait lors de l’élection de son successeur !
Une énième entorse qui ne peut que laisser perplexe et qui confirme que le football, sa gestion tout comme ses scandales obéissent à d’autres lois que ceux de la République !
– NAZIM BESSOL

Bouton retour en haut de la page

Adblock détecté

S'il vous plaît envisager de nous soutenir en désactivant votre bloqueur de publicité