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ALG : La DTN, est-ce le temps de l’amateurisme ?

LAFORDASSE

Alors que le stage de la sélection nationale U-20 prend fin, après un regroupement qui a duré une dizaine de jours, l’affaire des deux joueurs, Rayane Belaïd et Yanis Senhadji ( notre photo), évoluant tous deux en Espagne, le premier à l’Atlético Madrid et le second au Real Bétis, tombe comme un cheveu sur la soupe. Le nouveau sélectionneur, Yacine Manaa, avait dans un premier temps convoqué une trentaine de joueurs issus des clubs locaux qui, faut-il le préciser, n’ont pas débuté la saison, ce qui signifie qu’ils arrivent déjà avec un déficit en matière de prépa- ration. Lui et son staff mettent alors en place un programme pour rattraper le volet physique et effectuer une revue d’effec- tif avant de choisir la liste des joueurs, devant prendre part au tournoi UNAF qu’abritera la capitale tunisienne du 11 au 22 novembre.

Curieusement, la Fédération n’a fait part de l’organisation que d’un match d’application, se contentant de comptes-rendus des séances d’entraînement des coéquipiers d’Anatouf en guise de préparation du tournoi nord-africain qui s’annonce plutôt rele- vé. Le sélectionneur national devra donc faire son choix parmi cette première liste à laquelle s’ajouteront les joueurs évoluant à l’étranger, à l’exception du duo Belaïd et Senhadji qui a opté pour la sélection espagnole des U-19. D’ailleurs, comment peut-on sélectionner des joueurs sans avoir pris la peine de vérifier s’ils avaient changé ou non leur nationalité sportive, et de surcroît hors date FIFA ? Est-ce le retour au temps de l’ama- teurisme et du bricolage du côté de la très sensible direction technique nationale, dont le premier et nouveau responsable ne s’est toujours pas exprimé ?

Ce dernier est-il venu avec un projet ou un programme mûre- ment ficelé ? Ce projet est-il passé par le Bureau fédéral et vali- dé par ses membres ? Ce projet sera-t-il porté à la connaissance de l’opinion ? Sera-t-il à court, moyen ou long terme, sachant que le mandat de l’actuelle équipe est de quelques mois seulement ? Autant de questions que se pose la famille du football, au moment où le désarroi gagne les techniciens de l’académie de Sidi Bel-Abbès, dont les portes ont fermé défini- tivement. Cette importante infrastructure, pourtant financée à coup de milliards sur le budget de l’Etat, est aujourd’hui livrée aux tournois de quartiers. Un important matériel de la FAF est stocké ne servant plus à rien, au moment où une vingtaine de jeunes au potentiel confirmé auraient pu investir les lieux pour alimenter une nouvelle promotion.

Apparemment, l’Algérie serait le seul pays au monde qui pro- cède à la fermeture des académies de football, au moment où ces dernières fleurissent comme des champignons ailleurs. Non seulement dans le jeu à 11, mais en Futsal, comme c’est le cas au Sénégal où la discipline est en train de gagner du terrain chez les garçons et les filles. Il faut dire que le passage de Charaf-Eddine Amara, à la tête de la Fédération, a été fatidique pour les deux académies de Sidi Bel-Abbès et Khemis Miliana que son successeur, Djahid Zefizef, avait pourtant voulu relan- cer, y compris sur demande du ministre de la Jeunesse et des Sports de l’époque, Abderrazak Sebgag. Maintenant, avec la venue de la nouvelle équipe fédérale, ces structures de forma- tion sont mortes et enterrées, du fait que c’est aux clubs de prendre en charge ce volet important comme n’a cessé de le souligner Walid Sadi lors de ses premières sorties médiatiques.

C’est précisément là l’objet de la divergence de vision et de stratégie entre ceux qui font de la formation de base, l’apanage de la Fédération en sus des clubs, et ceux qui ne veulent même pas en parler, quitte à mener l’avenir de nos brillantes futures générations de footballeurs vers l’impasse, pour ne pas dire la catastrophe.
– LAFORDASSE

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