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CM (Éliminatoires) : Ça se jouera au Maroc !

Le long périple en dix actes qui devrait conduire l’EN à la Coupe du Monde 2026 se déroulera, en très grande partie, presque à domicile vu que trois de ses adversaires avaient choisi de faire du Maroc voisin leur terre d’accueil.

Publié jeudi dernier, le communiqué de la Fédération Royale intéressait, ainsi, aussi bien l’Algérie que les autres pensionnaires de la poule D dans les éliminatoires à venir de la zone Afrique pour le Mondial qu’organiseront communément le Canada, les Etats-Unis d’Amérique et le Mexique. «En application des dispositions des accords de partenariat et de coopération liant la FRMF à plusieurs associations africaines, la FRMF a répondu favorablement à la demande de plusieurs sélections d’organiser au Royaume du Maroc leurs matchs des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026 » indiquait ainsi l’institution présidée par Fouzi Lekjaa avant d’énumérer en détails le programme de ces sept sélections.
La rencontre Guinée-Ouganda du 17 novembre se jouera ainsi à partir de 14h au stade Municipal de Berkane, qui accueillera également quatre jours plus tard, soit le 21 du mois en cours le match Somalie-Ouganda à 20h. Les Verts débuteront, pour leur part, ces éliminatoires le 16 au stade Nelson Mandela à Baraki face à la même Somalie avant d’aller au Mozambique trois jours plus tard pour le compte de la deuxième journée de cette poule G.

Le climat, un avantage certain

Etant donné que la Guinée et la Somalie, tout comme le Tchad, l’Ethiopie, le Burkina-Faso, le Niger et Sao Tomé ont choisi le royaume chérifien pour y recevoir leurs adversaires respectifs dans cette course effrénée aux fameux sésames, il y a de fortes possibilités que l’EN de Djamel Belmadi y rencontre également au moins deux de ses adversaires de groupe. Traverser la frontière ouest pour aller croiser le fer avec la Guinée et la Somalie n’est, à ce sujet, pas la plus difficile des missions pour notre sélection nationale qui aura, au moins, l’avantage de ne pas voyager loin tout en étant assurée de ne pas subir le contrecoup des conditions climatiques propres aux déplacements en Afrique subsaharienne.
Jouer au Maghreb offrira, en effet, aux coéquipiers de Riyad Mahrez un meilleur temps de récupération après le court déplacement à partir d’Alger, ce qui n’est guère le moindre des avantages dans des rendez-vous à gros enjeux comme ceux-là. Tout comme « l’atmosphère » général qui règnera à Berkane, à Casablanca ou même à Rabat devrait être beaucoup plus xénophile et plus clémente que l’hostilité qui attend généralement les sélections nord-africaines quand elle se déplacent vers le sud loin de leur camp de base.

Dans la gueule du loup Lekdjaâ ?

Le fait d’être «contraint» d’aller à la rencontre de ses adversaires de poule, notamment le supposé plus dangereux qu’est la Guinée, en terre marocaine ne rassurera, cependant, pas totalement la rue algérienne qui garde toujours de la rancune envers le président de la FRMF, Fouzi Lekjaâ, coupable aux yeux de beaucoup de supporters de l’EN de tous les maux qui ont valu à la FAF ses échecs répétés en quête de strapontins au niveau de la CAF ou d’organisations de la CAN, celle de 2025 en exemple.
La hantise de subir les conséquences du puissant lobbying du Maroc en faveur des sélections qui ont choisi d’y domicilier leurs rencontres d’éliminatoires de Coupe du Monde, notamment en matière « d’erreurs d’arbitrage » pénalisantes demeure l’argument le plus brandi dans ce registre. Les relations diplomatiques entre les deux pays voisins étant ombrageuses, la crainte légitime de voir ce coup de pouce marocain menacer les intérêts de la sélection nationale reste, pour l’heure, le seul «grief» retenu contre ce qui semble, d’un point de vue purement sportif, être un avantage certain pour les Verts.

RACHID BELARBI

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