Sans forcer, la sélection nationale s’est facilement imposée vendredi soir à Lomé face à l’EN locale du Togo, en attendant de confirmer sa montée en puissance mardi devant le Burundi. De bon augure avant la CAN ivoirienne.
Pour le premier de ses deux matches-tests, vendredi à Lomé, l’EN s’est, en effet, imposée avec l’art et la manière au stade de Kégué, devant son hôte de la sélection togolaise A’ sur le score de trois buts à zéro. Dès le coup d’envoi de, l’arbitre béninois Raphiou Liagali, les Verts ont montré les crocs et pris leur (modeste) adversaire à la gorge. Ils ne tarderont, d’ailleurs, pas à prendre l’avantage au tableau d’affichage. C’est sur un corner, tiré par Adam Ounas côté gauche, que Rami Bensebaïni a fait admirer sa détente verticale et son sens du but pour placer une tête imparable (20’). Pressent très haut leur antagoniste du soir, les Verts faillirent doubler la mise peu après la demi-heure de jeu par l’entremise de leur capitaine Riyad Mahrez, mais sa frappe a été détournée en corner (31’) par le keeper togolais Idrissa Ogodjo.
1er doublé de Bensebaïni en sélection
Au retour des vestiaires, le dernier rempart des Éperviers suivra, du reste, du regard la tête d’Islam Slimani frôler le cadre successivement à un centre du très remuant Ounas (53’), avant d’aller récupérer le cuir de ses filets sur un nouveau heading du même Slimani, suite cette fois-ci à un centre d’Ismaïl Bennacer (54’). Largement dominateurs, les Verts changeront de visage à l’approche de la 70ème minute après les huit remplacements opérés par Djamel Belmadi.
Mohamed El Amine Amoura, Yasser Larouci, Baghdad Bounedjah, Hicham Boudaoui, Houssem Aouar, Farès Chaïbi et Youcef Belaïli et Kevin Guitoun remplaceront, ainsi, respectivement à la place de respectivement Ryad Mahrez, Rayan Aït Nouri, Islam Slimani, Nabil Bentaleb, Ismaël Bennacer, Sofiane Feghouli, Adam Ounas et Youcef Atal. Cela n’altérera en rien de la force de la frappe de l’EN qui triplera la mise dans la foulée, à la faveur d’un corner de l’attaquant de l’Eintracht de Frankfurt transformé en but par Bensebaïni, dont c’était le premier doublé en sélection. Le coach national opérera deux autres changements à la 81’ en lançant le duo Ahmed Touba – Zindeddine Belaïd à la place de la charnière centrale Aïssa Mandi – Rami Bensebaïni.
Belmadi : « Je suis venu pour ça »
Pour avoir forcément tiré de précieux enseignements de ce large succès en terre togolaise, le sélectionneur national s’est déclaré « satisfait ». « C’est notre premier match de préparation à Lomé. On a déjà fait un stage pratique à Alger et nous avions beaucoup insisté sur les conditions athlétiques. Le match du jour fait partie des préparatifs pour être prêts le 15 janvier. On est tombés sur une belle équipe locale » se félicitait Belmadi, non sans mettre en exergue les conditions météorologiques qui y ont prévalu. « Il a fait chaud et humide. À ma grande surprise, le climat a changé.
C’est exactement ce que je recherche en venant ici » notera-t-il, avant d’évoquer ce qui semble être le plus sérieux adversaire de la poule D au premier tour de la CAN. «L’équipe du Burkina Faso n’est pas à sous-estimer. C’est une équipe féroce. Pour passer cette demi-finale et le sacre en Afrique, il leur faut un joueur comme Mané pour basculer les rencontres quand les matchs sont serrés. On donnera tout face à cette équipe pour avoir un bon résultat à la CAN »
Coubadja : « L’axe central algérien est fébrile »
De son côté, le patron technique des Eperviers, Kader Coubadja, a révélé avoir instruit ses éléments de ne surtout pas faire montre d’un engagement exagéré. « J’avais dit à mes joueurs qu’il y aurait eu deux matchs à jouer en fonction des changements. Je leur ai également dit de ne pas blesser d’Algériens. Ils vont jouer la CAN.
Pour le reste, je suis content du match, nous aurions pu jouer le nul mais les joueurs n’ont pas su gérer les coups de pied arrêtés.» Le technicien togolais, qui voit l’Algérie faire une « belle CAN » relèvera, en parallèle, ce qu’il considère être le point faible de la sélection de Belmadi. «C’est une sélection qui a déjà des automatismes. Ils se connaissent. Pour autant, l’équipe algérienne doit améliorer sa charnière. Elle est fébrile sur les matchs que j’ai vus, en dehors d’aujourd’hui. Dans le cœur du jeu, ça tangue beaucoup quand le bloc va de l’avant, qu’ils sont sous pression. Et ce même si je suis sûr qu’on n’a pas vu le vrai visage de l’Algérie » estimera-t-il.
RACHID B.
