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ALG : Les défis d’avant-novembre

Conjugué à la proximité du coup d’envoi de l’aventure Coupe du Monde, qui débutera dès novembre, il paraît évident que le classique en amical face à l’Egypte confirmera la hiérarchie dans le groupe et officialisera le onze-type qui compte à son crédit le match-référence de Dakar.

Perfectionniste comme il est, Djamel Belmadi ne pouvait se contenter d’un seul coup d’éclat avant d’entamer les éliminatoires du prochain mondial, à la mi-novembre, face à la Somalie et le Mozambique. Revanchard, après l’inattendu cauchemar vécu le 29 mars 2022 et qui hante encore ses nuits, le patron technique des Verts ne veut, cette fois-ci, rien laisser au hasard, ni à la dernière minute, jeu de mots à part. En homme averti et meurtri par le terrible doublement associé au Cameroun, la CAN-2021 à Douala, puis l’élimination de l’édition Qatar-2022 face aux quasi-inoffensifs Lions Indomptables, le sélectionneur national veut se présenter avec le maximum de munitions, le plus de certitudes possibles et davantage de confiance et d’expérience. Raison pour laquelle, il n’accorde aucun répit à son groupe qui, après avoir fait sensation dans la tanière des Lions de la Teranga dans un stade Abdoulay-Wade flambant neuf, devra remettre le bleu de chauffe pour se tester face à un autre grand du continent, l’Egypte, toujours en extra muros, sous le soleil d’Abu Dhabi, cette fois-ci.

Turnover pour le Cap-Vert

Mais avant de défier les Pharaons du supersonique Mohamed Salah, une large revue d’effectif gardera le groupe mobilisé et maintiendra un semblant de concurrence au sein du vestiaire. Avec son procédé, désormais, connu et vérifié, Djamel Belmadi mettra en avant les seconds couteaux pour l’entrée en matière face au Cap-Vert, dans la ferveur du stade Hamlaoui de Constantine et ses 60.000 tifosi en fusion. Une équipe de remplaçants, renforcée par deux ou trois cadres de la sélection, disputera, ainsi, ce premier test d’octobre. Le staff technique en profitera, selon toute vraisemblance, pour expérimenter de nouvelles alternatives ou mettre à l’épreuve certaines associations, autant au milieu de terrain qu’en attaque. Ceux qui l’ont peut-être déçu, lors des joutes face à la Tanzanie et au Sénégal, pourraient bénéficier d’une ultime chance avant d’attaquer les matches à gros enjeu du mois de novembre, la Coupe d’Afrique des Nations, et ses exigences se profilant également à l’horizon.

Le onze-type réservé aux Pharaons

Sauf imprévisible retournement de situation, l’architecte de la victoire historique au Caire, en 2019, reviendra à un onze « classique » dès qu’il atterrira aux Emirats Arabes Unis où l’attendra un (autre) combat de chefs face au septuple vainqueur de la CAN. Face à la formation de Rui Vitoria, Belmadi cherchera surtout à confirmer « l’impression de suprématie », ressentie à Dakar pour la première fois depuis la fin de tout aussi historique série de 35 rencontres sans défaite ! Pour y avoir goûté avec délectation et sans modération à certains moments, le driver national y est, désormais, focalisé avec l’ambition de retrouver ce sentiment de domination totale et de dégager la même sensation d’invincibilité, retrouvée en terre sénégalaise. Une victoire face à un gros bras du continent comme l’Egypte gonflera à bloc les coéquipiers de Riyad Mahrez et boostera au maximum leur confiance avant les importantes échéances qui scelleront, du sceau de l’officiel, ce retour au sommet de l’EN.

Ce qu’il reste à confirmer

Ce match-test face au mondialiste 2018 devra, en outre, confirmer certaines tendances récemment « installées » par Djamel Belmadi comme nouveaux choix forts, à l’exemple de la responsabilisation d’Anthony Mandréa dans la peau d’un titulaire dans les bois, de Rayan Aït-Nouri comme le nouveau piston à gauche ou encore de la mutation de Rami Bensebaïni en défenseur axial de référence. Une autre innovation technico-tactique de Djamel Belmadi ne serait, du reste, aucunement à écarter vu la volonté de l’homme de mettre à profit cette parenthèse internationale d’octobre pour colmater les brèches, corriger les lacunes décelées et arriver au mois de novembre et ses rendez-vous à gros enjeux avec le maximum de certitudes et une machine parfaitement huilée.

RACHID BELARBI

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