La Fédération palestinienne de football (PFA) a pris la parole, dans le cadre du 74e Congrès de la FIFA, à Bangkok, pour réclamer des sanctions envers Israël. Huit mois après la reprise du conflit dans la bande de Ghaza, le président de la PFA, Jibril Rajoub, a appelé l’instance à se « tenir du bon côté de l’histoire », en validant la suspension immédiate de la Fédération israélienne, tandis que dans les couloirs du Congrès, plusieurs fédérations souhaitaient son exclusion de la grande famille du football mondial. En réponse, le président de la FIFA, Gianni Infantino, a refusé la mise en place d’un vote sur cette question, exhortant que les demandes de la PFA n’entraient pas dans le cadre de ce rassemblement à Bangkok, et qu’elles devront être portées aux représentants exécutifs ultérieurement. Le dirigeant a renvoyé la décision au 20 juillet prochain, date à laquelle le Conseil de la FIFA se réunira en assemblée extraordinaire « pour prendre les décisions qui sont appropriées».
Le Conseil devait se tenir au mois d’octobre. Entre-temps, selon Infantino, « la Fifa enverra des experts juridiques indépendants (ndlr – à Ghaza et en Cisjordanie) afin d’analyser «les arguments de la PFA ». Dans un courrier de sept pages, envoyé mi-mars, la Fédération énumérait les conséquences directes des bombardements sionistes à Ghaza – «au moins 92 footballeurs tombés en martyrs « et toutes les infrastructures sportives détruites -, et soulignait aussi l’absence de lutte sérieuse contre «la discrimination
et le racisme» anti-palestiniens, tout en précisant que certains dirigeants de la Fédération israélienne soutiennent le génocide perpétré actuellement à Ghaza.
ABL, AVEC AGENCES
