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Erick Thohir : «Notre objectif immédiat, le Mondial des U-20 que nous organisons »

Envoye spécial NAZIM BESSOL, à Kigali (Rwanda)

Botola et Footafrique. com ont rencontré le nouveau patron du football indonésien, Erick Thohir, à Kigali (Rwanda), lors du 76ème Congrès de la FIFA. Ils ont réalisé cette interview en exclusivité. Envoyé spécial, NAZIM BESSOL.

Président, vous avez été élu, tout récemment, à la tête de la Fédération indonésienne de football, qu’est-ce qui a motivé votre candidature ?

Je pense que les difficultés rencontrées par le football étaient dues au management, au manque de trans- parence et à la corruption. Aussi, je suis venu à la tête de la Fédération indonésienne de football, en tant que président, pour mettre un peu d’ordre et mettre fin à toutes les mauvaises pratiques.

Pourquoi maintenant ?

L’Indonésie a un énorme potentiel, 70 % de la population aime le football. C’est aussi un grand pays avec une population de 280 millions, l’une des quatre plus importantes au monde. Je pense que c’est le bon moment, car 55% de la population a moins de 35 ans, et notre économie est sur un rythme de croissance très rapide, c’est donc le bon moment pour nous de transformer notre football.

Quels sont vos objectifs ?

Sous ma présidence, nous souhaitons pousser le plus possible vers plus de professionnalisme et d’efficacité. Nous souhaitons propulser et pous- ser la transformation de notre foot- ball vers la bonne direction. Pour que l’Indonésie devienne une des nations du top niveau, au minimum dans sa région, l’Asie du Sud-Est.

Vous êtes optimiste pour leur réalisation ?

Oui, évidemment, si vous regardez les pro- chaines Coupes du monde, elles vont se jouer avec 48 équipes. L’Asie doublera ses re- présentants, puisqu’ils passeront de 4,5 à 8,5 équipes dès la pro- chaine édition. Bien sûr, il y a l’Australie dans notre région, mais c’est Ok pour nous. Je pense donc que l’Asie du Sud-Est peut avoir une équipe supplémentaire, qui peut se qualifier. Nous affronterons la Thaïlande, le Vietnam, la Malaisie, Singapour et c’est ce qui fait la beauté de la compétition. Nous devons nous y préparer pour réaliser le meilleur résultat possible.

Que représente pour vous le Congrès de Kigali?

C’est un bel événement qui montre bien que, malgré les différentes régions du monde, la FIFA a fait en sorte qu’elles n’en forment qu’une entité. C’est égale- ment le 73e Congrès de la FIFA, le premier Congrès électif de l’instance en Afrique…

C’est votre première visite en Afrique ?

J’ai déjà visité l’Afrique du Sud, le Nigeria, dans le cadre de mon tra- vail, mais c’est ma première visite à Kigali. Je ne m’attendais pas à ce que le Rwanda soit comme il est aujourd’hui, au vu de l’histoire dou- loureuse de ce pays. Alors, un grand bravo à Monsieur le président (ndlr- Paul Kagame), qui était à Bali pour les J 20. Je suis agréablement sur- pris, j’aime bien cette ville, j’aime bien le pays.

Votre pays organise prochaine- ment la Coupe du Monde U-20, qu’en pensez-vous ?

Nous accueillons la Coupe du Monde U-20 avec 24 équipes réparties sur six villes. Je me suis rendu person- nellement dans les 6 stades et j’ai pu consta- ter qu’ils étaient tous prêts. Nous avons deux stades dont la capacité est de 70 000 et 80 000 places. Nous voulons montrer au monde qu’ en tant que pays hôte, nous préparons sérieuse- ment cet événement.

Tout est donc prêt pour une belle compétition de jeunes ?

Je reste persuadé que nous allons avoir un beau tournoi ici, en Indo- nésie. En tant que pays hôte, nous sommes bien évidemment ouverts et disposés à accueillir tout le monde. En même temps, nous souhaitons nous assurer d’avoir une belle compétition dans le pays.

L’organisation de la Coupe du Monde U-20 est-elle une étape dans un processus qui mènerait votre pays à accueillir un jour la Coupe du Monde ?

Oh, bien sûr, bien sûr. Nous candidatons déjà pour les Jeux Olympiques 2036. Nous étudions la possibilité pour l’Asie de candidater pour la Coupe du Monde 2034 ou 2038. Nous sommes actuellement dans un processus d’apprentissage, surtout que cela ne fait que trois semaines que je suis à la tête de la Fédération (rire…), je dois comprendre. Notre objectif immédiat, c’est évidemment la Coupe du Monde U-20, qui n’est plus qu’à 67 jours, je pense que c’est la chose la plus importante sur laquelle nous devons nous focaliser.

INTERVIEW RÉALISÉE PAR NAZIM BESSOL À KIGALI (RWANDA).

BIO – EXPRESS 

Erick Thohir est le président de Fédération indonésienne de football, depuis quelques semaines. Homme d’affaire et diri- geant sportif indonésien, c’est le fils cadet de Teddy Thohir dont l’empire de Thohir compte Astra International, Holding de 125 000 employés qui s’étend dans les domaines de l’automobile à l’informatique en passant par les assurances et les chaînes de restaurants. Le 15 Octobre 2013, après cinq mois de tractations, un accord est trouvé entre Massimo Moratti et la société International Sports Capital, détenue par Thohir Roeslani et Soetedjo, pour une majorité des parts du club de l’Inter de Milan à hauteur de 70%. Le 15 novembre, Erick Thohir succède à Massimo Moratti qui devient président honoraire. – BO

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