
Broyé par une machination médiatico-juridique judéo-française, Youcef Atal comparaitra demain devant le tribunal correctionnel de Nice pour répondre des chefs d’inculpation de «provocation à la haine raciale en raison de la religion».
Et quand bien même il risque une peine d’un an de prison, ce passage par la case tribunal devrait clore cet éprouvant chapitre judiciaire et plutôt signifier la fin d’un long cauchemar pour l’international algérien. Avant même d’y mettre les pieds, le nom de Youcef Atal a déjà beaucoup circulé vendredi au même tribunal de Nice. Il en était, en effet, question dans ce qui est désormais connu comme « l’affaire Galtier », du nom de son ancien entraineur au Gym, jugé à la suite de l’enquête ouverte le 13 avril dernier par le procureur de Nice concernant «des chefs de harcèlement moral et de discrimination à raison de l’appartenance ou de la non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation, une prétendue race ou une religion déterminée».
L’actuel entraineur d’AlDuhail (Qatar) risque 12 mois d’emprisonnement avec sursis et 45.000 euros d’amende comme requis par le procureur et connaitra son verdict dans quatre jours. Au cours du procès de l’ex-entraineur du Paris Saint-Germain, il a ainsi été révélé que face aux enquêteurs, Youcef Atal, a dit «n’avoir jamais avoir entendu parler de problèmes relatifs à de la discrimination ou à de la religion, à la gestion du ramadan».
Il a défendu Galtier
Car le club, «a mis des choses en place pour nous permettre de pratiquer», a-t-il assuré. L’ancien joueur du Paradou a aussi nié avoir été témoin ou la cible de propos discriminatoires ou racistes de la part de Christophe Galtier, précisant toutefois, «avoir déjà entendu le coach se plaindre que je vienne en tenue traditionnelle à l’entraînement sans, néanmoins, m’en parler», a-t-il dit aux enquêteurs de la police. Youcef Atal aura-t-il néanmoins, le même soutien et les mêmes marques de sympathie que celles qu’il a témoignées à son ancien entraineur aujourd’hui lors de son procès ?
Pas si sûr quand on revoit la manière avec laquelle il a été traité, aussi bien par les instances footballistiques françaises que par son club. Suspendu « jusqu’à nouvel ordre » par l’OGC Nice, il a, en effet, écopé en parallèle d’une suspension de sept matchs par la LFP. Cette sanction sera levée par la même LFP ce mercredi 20 décembre après le match contre Lens comptant pour la 17ème journée de Ligue 1 Uber Eats. Cela même si d’aucuns prévoient un non-lieu ou au pire une sanction symbolique, de quoi innocenter le joueur, le libérer du boulet qu’il traine depuis de longues semaines et lui permettre d’envisager l’imminente CAN avec un moral au beau fixe.
Innocenté et délivré avant la CAN
En attendant et pour meubler ce vide, le joueur pouvait profiter des installations de Nice pour s’entrainer et rester en forme, sans toutefois être autorisé à participer aux entraînements collectifs. Raison pour laquelle il était venu en amont du stage de novembre au CTN de Sidi-Moussa pour y travailler sa condition physique mais aussi son mental qui en a pris un sacré coup avec cette affaire.
D’autant plus qu’il a forcément eu écho des intentions des dirigeants de Nice de ne pas le garder au-delà de la phase aller pour les raisons que tout le monde sait. Son contrat devant expirer au mois de juin 2024, le club azuréen songerait ainsi à s’en séparer afin de « soigner » son image de marque mais aussi et surtout pour tenter d’en soutirer quelques millions d’euros au passage étant donné que la valeur marchande de l’arrière droit algérien tourne autour des 7 M€ selon l’estimation faite par le site spécialisé transfermarket.
Prolongation ou virée en Orient ?
Et si certaines sources médiatiques locales laissaient croire à un possible changement d’avis de la direction niçoise qui attendrait un éventuel non-lieu du tribunal pour rendre public son souhait de le garder en lui proposant une prolongation d’une saison de son contrat, tous les indices laissent croire à une bifurcation du côté de l’Orient. De ce côté-là, deux pistes assez sérieuses se dégagent, à savoir celle d’Al-Ahli (Arabie Saoudite) où son capitaine en sélection et ami, Riyad Mahrez souhaiterait l’attirer ainsi que celle du club stambouliote du Besiktas où son autre compatriote Rachid Ghezzal était idolâtré il y a de cela très peu avant d’être au cœur d’un énorme imbroglio juridico-administratif avec son président.
RACHID BELARBI