Pour rester dans le registre des dirigeants sportifs poussés vers la porte de sortie, en recourant à des intimidations et autres formes de pression sans scrupule, le président du CSA MC Alger, Messaoud Tourqui, n’est pas en reste. Selon des sources auprès des membres de l’assem- blée générale, le président Tourqui aurait reçu ‘’l’ordre’’ de quitter le navire au terme de l’assemblée générale ordinaire que doit tenir le club, lundi prochain, à l’ISTS de Dely Ibrahim.
En effet, cette AGO, consacrée à l’examen et à l’approbation des bilans moral et financier de l’année 2022, devait se tenir jeudi dernier, mais faute de quorum, elle a été reportée comme d’habitude. Cela fait des années que les assemblées générales du MCA n’arrivent pas à réunir le quorum, à cause d’une composante dépassant la centaine de membres et surtout non mise en conformité avec les textes de loi, notamment le décret exécutif 15-74 du 16 février 2015, modifié et complété, fixant les dispositions et le statut-type applicable au club sportif amateur.
Lors donc de cette AGO, Tourqui devrait annoncer sa démission de la présidence du CSA et traîner avec lui son Bureau exé- cutif, même si au passage trois membres n’en font plus partie. il s’agit de Khaled Adnane, qui n’a jamais siégé, malgré son élection en décembre 2020, Salah-Bey Aboud, le secrétaire général qui a déposé sa démission en février 2023, et Rafik Balamane, qui avait annoncé son retrait, en juillet dernier. Ces trois départs devraient être entérinés, ce lundi, sauf retournement de situation, histoire de contester la manière avec laquelle l’administration a signifié au président Tourqui de déposer sa démission. Selon des indiscrétions, ce dernier aurait été reçu par le directeur de la Jeunesse et des Sports de la wilaya d’Alger, qui lui a signifié que les ‘’décideurs’’ ne veulent plus de lui !
Que reproche-t-on exactement à Tourqui ? Toujours selon les mêmes sources, la guerre larvée des clans a refait surface, impliquant des représentants de Sonatrach, d’anciens membres de l’as- semblée générale du CSA, dont un a fait curieusement sa réapparition, jeudi, du côté de l’IST, alors qu’il avait démissionné de cette même AG. Des membres de l’ex- Groupement Sportif des Pétroliers, qui n’avaient jamais accepté la dissolution du club et la disparition de certains privilèges, sont également dans le coup.
Que dire aussi des grandes convoitises que représentent un club aux 16 sections et dont le budget tourne autour de 30 mil- liards par an, et tout récemment l’attribu- tion du nouveau stade de Douéra, où chaque clan se voit au volant de la bonne affaire. Ce qui est certain, c’est que la semaine s’annonce chaude du côté du Doyen au détour d’une AGO qui ne sera apparemment pas une partie de plaisir, puisque plusieurs membres sont remon- tés contre l’attitude de l’administration et des clans cachés derrière le rideau, et les partisans du changement à tout prix, alors qu’on pensait que le calme et la sérénité étaient revenus après le solutionnement de la situation financière du club, ce qui a permis aux nombreux athlètes de reprendre leurs activités et entamer la saison 2023/2024.
LAFORDASSE
