Robin van Persie, entraîneur du Feyenoord Rotterdam, a adressé un message fort à Vladimir Petkovic au sujet d’Anis Hadj Moussa, devenu la nouvelle coqueluche du club néerlandais.
L’ancien international néerlandais n’a pas hésité à encenser son joueur, qu’il considère aujourd’hui comme «le moteur offensif» de son équipe, tout en s’interrogeant implicitement sur le rôle secondaire qu’il occupe encore en équipe nationale d’Algérie. À 23 ans, Hadj Moussa traverse une période de grâce. En huit matches de championnat, il a inscrit quatre buts et délivré une passe décisive, contribuant largement à la première place de Feyenoord au classement de l’Eredivisie, invaincu et totalisant 25 points, trois de plus que le PSV Eindhoven.
Son influence technique, sa vitesse et son flair devant le but en font une pièce maîtresse du dispositif de Van Persie, qui voit en lui un joueur capable de faire la différence à tout moment. Pourtant, en sélection algérienne, le joueur reste cantonné à un rôle de remplaçant. Depuis son intégration aux Verts en mars 2024, Hadj Moussa n’a pris part qu’à sept rencontres, pour un total de 140 minutes.
Hadj Moussa victime des choix … et du statut de Mahrez
Utilisé comme doublure de Riyad Mahrez, le capitaine emblématique des Verts, il peine à gagner la confiance du sélectionneur Vladimir Petkovic. Une situation qui interroge les observateurs et irrite une partie des supporters algériens, convaincus que le jeune ailier mérite davantage de considération, notamment à la lumière de ses prestations éclatantes en club. Le week-end dernier, lors de la large victoire de Feyenoord face à Heracles Almelo (7-0), Hadj Moussa a une nouvelle fois été étincelant, inscrivant un doublé et délivrant une passe décisive.
De quoi lui valoir les louanges de Van Persie, qui n’a pas caché son admiration. «J’ai croisé Hadj Moussa avant le match et je lui ai dit qu’il était temps qu’il marque à nouveau. Il a ri, puis il m’a donné raison sur le terrain», a confié le technicien après la rencontre. «Il a amélioré ses centres, même s’il peut encore progresser dans la précision de ses passes. Sa passe décisive pour Ueda est superbe. Il manque parfois de régularité, mais c’est aussi ce qui fait sa force», a-t-il expliqué.
Anis n’est plus un espoir, mais une réalité
Avant de conclure : «Il y a encore une marge de progression, mais je suis très heureux de la façon dont il gère ses émotions et ses performances». L’ancien buteur d’Arsenal et de Manchester United a ensuite analysé l’évolution du jeu de son protégé .Ces déclarations élogieuses sonnent comme un rappel à l’ordre pour le sélectionneur algérien, qui n’a pas encore pleinement intégré Hadj Moussa dans ses plans. Alors que la Coupe d’Afrique des nations 2025 et les qualifications pour le Mondial 2026 approchent, la question de sa place au sein du groupe national risque de s’imposer avec insistance.
D’autant plus que Van Persie a mis en avant un joueur en pleine confiance, capable d’assumer un rôle majeur sur la scène européenne. Un statut qui contraste avec celui d’un simple remplaçant chez les Verts, et qui pourrait, à terme, pousser Petkovic à revoir sa hiérarchie offensive. À Rotterdam, le message est clair : Anis Hadj Moussa n’est plus un espoir, mais une réalité. À Alger, il appartient désormais à Petkovic de lui offrir la reconnaissance qu’il mérite.
DJAMEL OUAGLAL
