AlgérieFootball algérienLes infos

ALG : Un souci dans l’axe défensif des Verts!

RACHID BELARBI

Malgré un bilan comptable, qui se conjugue au plus que parfait dans ces éliminatoires de la CAN-2025, la sélection nationale algérienne n’a pas vraiment rassuré sur le plan défensif.

Un bémol qui n’a, certainement, pas échappé à Vladimir Petkovic, appelé désormais à trouver une alternative crédible, à même d’offrir plus de garanties en ce sens à l’arrière-garde des Verts. Les deux succès de suite, enregistrés en ce mois d’octobre, ont confirmé, au moins, une tendance : l’EN sous Petkovic gagne, varie son jeu, mais subit beaucoup d’occasions de but adverses.

Cela a pu être vérifié aussi bien à domicile, au stade du 19-Mai 1956 de Annaba que dans l’enceinte de Kégué, face pourtant au même adversaire. Lors de la manche aller, tout le monde a vu la manière avec laquelle les Verts ont été cueillis à froid. La façon avec laquelle Mohamed Amine Tougaï a été malmené par Klidje sur l’ouverture du score togolaise résumait, en fait, un flottement incompatible avec les exigences du haut niveau international, immédiatement puni par un but. Même au retour et en dépit d’une maîtrise globale, la sélection a supporté durant un bon moment le poids du match et doit énormément à son dernier rempart, Alexis Guendouz, principal artisan du clean sheet enregistré à Lomé.

Un bemol qui plombe la partition

Même le capitaine Riyad Mahrez, pourtant peu adepte des analyses à chaud, n’a pas manqué de faire remarquer au coup de sifflet final ce manquement qui aurait pu valoir aux Verts de bien mauvaises surprises. «Défensivement, on a été solides. Ils ont eu beaucoup d’occasions, c’est vrai, mais le goal (Guendouz) aussi a fait son travail. On a eu aussi de la chance», a-t-il lâché sur le coup, comme pour mieux relativiser cette victoire aux allures de parfait hold-up. Pour une formation qui aspire à retrouver les cimes continentales et à assurer sa présence en Coupe du monde dès la prochaine édition de 2026 qu’organiseront le Mexique, les Etats-Unis et le Canada, être aussi facilement mis en difficulté sur le plan défensif n’augure rien de très rassurant. C’est, d’ailleurs, ce qui a valu à l’EN sous Djamel Belmadi de vivre trois échecs traumatisants en l’espace de deux ans seulement !

Qu’en sera-t-il face au gros bras ?

Pour éviter, de fait, d’être piégé le jour où il ne le faut surtout pas, Vladimir Petkovic devra tirer les enseignements nécessaires de cette fenêtre internationale du mois d’octobre et trouver, le plus rapidement possible et dès le prochain regroupement en novembre, les idées et le plan pour muscler son bloc défensif et rendre sa dernière ligne moins poreuse et plus imperméable.

Dans ce registre précis, il parait assez évident que la tâche la plus ardue sera de mieux verrouiller le passage axial. Aussi bien sur le flanc droit que sur le côté gauche, une certaine abondance de biens offre, en effet, au patron technique de l’EN autant de solutions que d’options, selon ce qu’il envisage de faire. Avec Youcef Atal, Mohamed Farsi, Jaouen Hadjam, Rayan Aït-Nouri et même Ramy Bensebaïni, l’ancien sélectionneur de la Nati a de quoi bloquer ses couloirs en mode repli sur soi.

Chercher la pièce manquante au puzzle

Or, toutes les variantes tentées par Petkovic pour avoir une charnière centrale digne de ce nom n’ont pas vraiment convaincu. Pas complémentaires avec le plus irréprochable de la liste qu’est Ramy Bensebaïni au point d’envisager un bout de chemin ensemble, Mohamed Amine Madani, Aïssa Mandi et Mohamed Amine Tougaï n’offrent, ainsi, que très peu d’assurance à l’équipe, ce qui a contraint le Mister à ressortir la carte Ahmed Touba en dépit du manque de compétition et de confirmation de l’ancien remplaçant de Lecce.

Un véritable dilemme risque même de se dessiner, au cas où la sélection viendrait à affronter un gros bras du continent qui compterait dans ses rangs un attaquant à la réputation internationale, comme Mohamed Salah, Sadio Mané, Serhou Guirassy ou encore Ademola Lookman et Youssef En-Nesyri. D’où la nécessité (absolue) pour Vladimir Petkovic de prospecter, de chercher et de faire bouger ses réseaux pour trouver la pièce (axiale) manquante au beau puzzle qu’il est en train d’assembler.

RACHID BELARBI

Bouton retour en haut de la page

Adblock détecté

S'il vous plaît envisager de nous soutenir en désactivant votre bloqueur de publicité