Une nouvelle fois, l’Algérie a étalé à Annaba son sens de l’hospitalité et de l’accueil à l’arrivée de la délégation tunisienne en terre algérienne. Les Aigles de Carthage, futurs adversaires en amical des Verts, demain, au stade du 8-Mai-1945 de Annaba, sont arrivés en provenance de Malabo (Guinée équatoriale) où ils ont concédé leur première défaite devant la sélection locale (1-0) au Nuevo-Estadio de Malabo, en marge de la 5e journée des élimina- toires de la CAN-2023.
La délégation tunisienne, emmenée par le sulfureux président de la Fédération tuni- sienne de football (FTF), Wadi Al Jary, a eu droit à tous les égards de la ville et la région. Tapis rouge, fanfare, fleurs… Un accueil, somme toute logique, pour n’importe quelle déléga- tion particulièrement celle représentant un pays frère et ami comme la Tunisie, alors que la frontière se trouve à moins de 100 km de Annaba. Cependant, le devoir d’hospitalité ne devrait pas faire oublier aux organisateurs les nombreux scandales dont il été à l’origine, ici en Algérie.
Il avait fait scandale en 2020 au stade du 5-Juillet lorsque sa sélection U-17 avait été
battue par la nôtre en éliminatoires de la CAN-U17 au Maroc, annulée par la suite. Tout comme il n’avait pas hésité, l’été dernier, lors de la Coupe arabe U-17, à Oran, à insulter vulgairement une pauvre employée d’un hôtel. Un incident rapporté à l’époque par Botola, avec document à l’appui. La direction de l’hôtel avait saisi par écrit le membre fédéral, Hakim Medane, pour signaler l’agression avant d’être dissuadée de porter plainte. Et puis, il y a son implication dans le honteux pacte de Rabat, qui a dessiné les contours de l’actuel direction de la CAF.
Certes, Wadi Al Jary est citoyen d’un pays frère et ami, mais il est loin d’être animé de la même confraternité. Ces ordres et orientations, il les prend d’ailleurs, un ailleurs loin d’être favo- rable au football algérien. Son comportement lui a valu les foudres de son propre Comité olympique et il est mis actuellement sous enquête en Tunisie. Il profite de son statut de membre du Comité exécutif de la CAF, qu’il doit en partie au choix de l’Algérien Kheïred- dine Zetchi, qui avait opté pour la FIFA pour
se croire intouchable. Certainement pas pour longtemps.
