Si sur le plan africain, la sélection nationale algérienne réussit plutôt bien sa remontée automnale en réintégrant le top-5 comme l’atteste le dernier classement de la FIFA, ses principaux représentants en compétitions européennes ont, en revanche, peiné ce week-end, empilant déceptions et frustrations.
A l’image d’un Ramy Bensebaïni et du Borussia Dortmund emportés par l’ouragan offensif madrilène, les Algériens engagés dans les différentes formules des compétitions de l’UEFA n’ont pas vraiment eu l’occasion de briller, plombés soit par leurs décevantes prestations soit par leurs statuts en club. Les rares qui ont terminé la soirée européenne en sourire n’ont, élément révélateur, pas pu partager cette joie sur le terrain, comme ce fut le cas de Ramiz Zerrouki, resté sur le banc du stade de la Luz à Lisbonne au moment où son équipe du Feyenoord marchait sur le Benfica (1-3), ou encore de Farès Chaïbi, remplaçant sans joueur tout au long des quatre-vingt-dix minutes de cette rencontre fade remportée par l’Eintracht Frankfurt face aux Lettons du Rigas FS (1-0).
L’exception Hadj Moussa
La belle exception aura, néanmoins, été Anis Hadj Moussa, lancé à un quart d’heure de la fin pour participer à ce succès de prestige face à l’Aigle lisboète. Ses autres coéquipiers, Saïd Benrahma en tête, auront, en revanche, vécu une fin de semaine difficile. Face aux Stambouliotes du Besiktas, le Lyonnais s’est, en effet, montré aussi maladroit que pas en réussite. Un manque d’efficacité dans le dernier geste illustré dès la 4’ quand son ballon est passé à côté du cadre alors qu’il s’était mis sur son pied droit pour pouvoir enrouler sa frappe.
Son centre à la 7’ successif à un débordement sur son flanc gauche permit, néanmoins, à son coéquipier Nuamah de placer sa tête, sans pour autant tromper le keeper Destanoglu, auteur d’une belle parade avant que l’ancien de Brentford ne tente lui-même sa chance sur une frappe du droit, malheureusement pour lui contrer par Emirhan Topçu (9’). Ce manque d’adresse de Benrahma se poursuivra avec une nouvelle frappe enroulée (16’) qui file à côté avant d’être contré deux fois sur coup franc (30’) puis de placer la balle dans le décor sur un autre tir du pied droit (32’).
Benrahma et Boudaoui pataugent
Pas las, le natif d’Aïn Témouchent ne trouvera toujours pas le cadre sur une autre tentative de frappe enroulée du pied droit (52’) avant, finalement, de voir son dernier essai placer la balle sur la barre sur un ultime tir du même pied droit (56’). Cette imprécision a, d’ailleurs, contraint son entraîneur Pierre Sage à le remplacer peu après l’heure de jeu par son coéquipier Fofana. En soixantecinq minutes sur le terrain du Groupama Stadium de Décines, le double buteur face au Togo avec les Verts n’a, en fait, cadré aucun de ses huit tirs au but ! Une statistique effrayante qui illustre assez bien le match de l’ailier international, tombé 2 fois dans le piège du hors jeu et ayant perdu pas moins de 10 ballons perdus ! Egalement titulaire, son compatriote Hichem Boudaoui a, lui aussi, goûté à l’amertume de la défaite, face aux Hongrois du Ferencvaros (1-0).
Benzina coule à domicile
On ne peut pas dire, au sujet de sa prestation, que l’ancien du Paradou a laissé un souvenir impérissable au public de Budapest tant le milieu international a déçu, perdant la moitié de ses duels et pas moins de 10 ballons. Rejoint sur le terrain par son cadet Badreddine Bouanani à partir de la 74ème minute de jeu, les deux Algériens ont terminé cette rencontre sans aucun fait saillant à mettre à leur crédit.
Ils ont tout de même été bien plus en vue que leur habituel compère en sélection, Yassine Benzia, qui n’a que très peu pesé sur la défense de l’Ajax Amsterdam lors de la lourde défaite à domicile de son club de Qarabag FK (0-3). Avec un seul tir cadré, quatre duels perdus sur les 7 dans lesquels il était engagé et un total de 11 ballons perdus, l’ancien Dijonnais duels quittera le terrain à la 81ème minute de jeu, remplacé par Andrade sans pour autant avoir pu changer quoi que ce soit au destin tragique de cette nuit de défaite.
RACHID BELARBI
