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ALG : Responsabiliser Maza et Hadj-Moussa

DjO

Le sélectionneur de l’équipe nationale d’Algérie, Vladimir Petkovic, traverse une zone de turbulences et les critiques s’abattent, logiquement, sur lui.

Son choix de marginaliser deux des plus grands espoirs du football algérien, Ibrahim Maza (19 ans, Bayer Leverkusen) et Anis Hadj-Moussa (23 ans, Feyenoord), lors des deux dernières journées des éliminatoires de la Coupe du monde 2026, alimente la colère des supporters. Lors des rencontres face au Botswana (3-1) puis contre la Guinée (0-0), les deux jeunes talents ont été relégués au second plan, malgré les prestations décevantes de cadres comme Riyad Mahrez, Saïd Benrahma ou encore Houssem Aouar. Une situation incomprise par une large partie du public, qui réclame depuis des mois l’intégration progressive de cette génération montante. Selon des informations proches des Verts, Petkovic aurait ses raisons. Le technicien suisse apprécie réellement les qualités des deux joueurs.

Ne pas trop les «couver»

Cependant, il préfère les protéger du poids des attentes et des conditions difficiles propres au football africain. Le sélectionneur estime que Maza et Hadj-Moussa doivent encore s’adapter à la rudesse physique, à l’intensité et aux contraintes des matchs disputés sur le continent, avant de pouvoir s’imposer comme titulaires indiscutables. L’affaire est d’autant plus sensible que les deux joueurs, courtisés par d’autres sélections européennes, ont choisi très tôt de défendre les couleurs de l’Algérie, ce qui a renforcé leur popularité auprès des supporters. Pour ces derniers, voir Maza cantonné au banc et Hadj Moussa réduit à quelques minutes de jeu en fin de match contre la Guinée relève de l’injustice, surtout à la lumière des performances en club des deux joueurs. La polémique est également nourrie par le contexte sportif.

Une mise à l’écart frustrante

Avec quatre points récoltés lors des deux derniers matchs, les Verts n’ont pas encore validé leur ticket pour la Coupe du monde 2026. Il leur faudra attendre octobre pour sceller la qualification, avec deux ultimes rendez-vous face à la Somalie et l’Ouganda. Un seul succès suffira pour composter le billet vers le cinquième Mondial de leur histoire, mais l’attente génère frustration et inquiétude. Le cas Maza illustre aussi une dimension disciplinaire : son absence contre le Botswana a été décidée suite à un retard lors de son arrivée en stage, une sanction qui n’a pas manqué d’interpeller. De son côté, Hadj-Moussa n’avait pas été convoqué pour cette même rencontre, avant de réintégrer la liste contre la Guinée.

La gestion du dossier divise

Si certains analystes comprennent sa prudence et sa volonté d’intégrer progressivement Maza et Hadj Moussa, la majorité des supporters estime qu’il s’agit d’une occasion manquée. Beaucoup considèrent que l’heure est venue d’offrir à ces joueurs les clés d’un renouveau offensif, quitte à reléguer certains cadres en difficulté sur le banc. La tension est donc palpable autour du technicien suisse. Son crédit auprès des supporters s’érode à mesure que les choix tactiques et humains suscitent incompréhension. L’octobre décisif sera un double test : sportif, pour arracher le billet au Mondial, et relationnel, pour réconcilier l’opinion publique avec un projet de jeu encore en quête de cohérence.

DJAMEL O.

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