
Et si l’indécente dépréciation de tout ce qui est algérien, lors des récents CAF Awards, servait de motivation supplémentaire aux Verts pour se faire justice en Côte d’Ivoire et démentir l’Afrique et ses confédérés en mondovision ?
Maintenant que les masques sont tombés et que le copinage panafricain a fini par transformer la cérémonie des CAF Awards en un terrain de lutte des influences, il ne reste au football algérien que l’implacable vérité du terrain pour répondre de la meilleure des manières à ceux qui ont tout fait pour priver nos représentants de lauriers pourtant mille fois mérités. L’imminente CAN (13 janvier-11 février 2024) sera, de fait, le terrain de jeu où ce combat de la légitimité doit être gagné.
La sélection nationale et Djamel Belmadi auront, en effet, la meilleure visibilité possible pour tenir leur rang, justifier leur statut et décrédibiliser les récompenses «offertes» par l’état-major de la CAF à ses meilleurs alliés au détriment, parfois, des plus méritants. En sélectionneur averti, qui a déjà eu à affronter et à combattre tout seul les moulins à vent, réels cette fois-ci, Djamel Belmadi semble, pour sa part, déjà gonflé à bloc après avoir été saignée à blanc à l’hiver 2022.
Djamel, souviens-toi de l’hiver 2022 !
Ce qu’il a vécu à la Coupe d’Afrique des Nations 2021, à Douala, l’avait déjà mis en garde et montré à quel point l’injustice pouvait être cruelle sur le continent noir. De la qualité du terrain aux bizarreries de la programmation en passant par l’arbitrage, le patron technique de l’EN a eu en face à son lot de vents contraires !
Ce n’était, toutefois, rien devant ce qu’il allait vivre au soir du 29 mars avec l’arbitre gambien, Gassama, qu’il accusa, d’ailleurs, par la suite d’être la principale raison de la tragique élimination des Verts de la course à la Coupe du Monde 2022 au Qatar. Belmadi en a tellement parlé, accusé, rappelé, analysé et tancé que beaucoup ont fini par le taxer de schizophrène et paranoïaque !
Dépréciation de la CAF : Moteur de la reconquête
Or, ce qui a suivi comme décisions allant à l’encontre du bon sens et de l’intérêt algérien finira par faire prendre conscience de l’existence confirmée d’un lobby anti-dz. Belmadi aura, donc, forcément à cœur de remettre tout le monde d’accord, en reprenant le leadership sur le terrain à travers une consécration à Abidjan, qui remettrait l’Algérie sur le toit de l’Afrique d’où il pourrait, de nouveau, regarder le continent de haut ! Exactement comme c’était le cas entre 2019 et 2021, ce qui obligerait la CAF à courber l’échine, forcée, et à faire son mea culpa de la manière qui l’arrange.
Quoi de mieux, à ce propos, qu’un triomphe en Coupe d’Afrique des Nations, au nez et à la barbe de ceux qui veulent imposer leur diktat et chouchouter leurs favoris, pour prouver, si besoin est, que la dernière mascarade ne peut cacher éternellement les fourberies de ceux qui tirent les ficelles au vu et au su de tout le continent ! Le coach national pourra compter, dans son entreprise d’escalader de nouveau la montagne africaine, sur son capitaine et leader technique, Riyad Mahrez.
Mahrez doit redevenir roi
L’ex-ailier de Manchester City devra jouer ses meilleures partitions et élever son niveau d’exigence pour redevenir le roi qu’il a été, il n’y a pas si longtemps que cela. Toujours en concurrence avec l’Egyptien Mohamed Salah et le Sénégalais Sadio Mané, mais aussi avec le nouveau n°01 choisi par la CAF, le Nigérian Victor Osimhen, l’attaquant d’Al-Ahli est, désormais, face à l’un de ses plus grands défis de sa carrière.
Avec une équipe homogène composée de jeunes coéquipiers, qui voient en lui l’idole et le guide et des ex-vainqueurs de la CAN qui ne lésineront pas sur l’effort pour le mettre dans les meilleures conditions possibles à même de lui permettre d’être dans son registre préférentiel de chef d’orchestre, Riyad Mahrez n’aura d’autre alternative que de sortir le grand jeu et réussir son tournoi. A lui de canaliser la rage et la colère qui l’animent après avoir été écarté de la short list des meilleurs du continent pour en faire le moteur de sa quête de reconquête. L’or est à ce prix. La rédemption tout autant.
RACHID BELARBI.