Le forfait annoncé d’Amine Gouiri pour la CAN ouvre automatiquement la porte à sa succession en attaque, où seul Baghdad Bounedjah semble désormais incontournable.
La CAN et Gouiri ne font, apparemment, pas bon ménage. Après avoir été contraint de faire l’impasse sur l’édition ivoirienne de 2023 pour raison médicale alors qu’il évoluait au Stade Rennais, l’avant-centre de l’Olympique de Marseille va, de nouveau, manquer la Coupe d’Afrique des Nations prévue au Maroc entre le 21 décembre 2025 et le 18 janvier 2026 pour le même motif. Sa sortie sur civière mardi dernier à Tizi-Ouzou après avoir été violemment percuté de dos par le gardien de but ougandais Magoola n’augurait, d’ailleurs, rien de bon.
Le verdict n’a, finalement, pas tardé a tomber puisque l’OM a annoncé samedi en soirée que «son attaquant Amine Gouiri va être opéré de l’épaule droite». «Cette intervention, décidée d’un commun accord entre le joueur et le club, fait suite à plusieurs épisodes de luxation survenus ces derniers mois» informera l’actuel leader du championnat de France en prenant soin de préciser que l’international algérien «observera une période de rééducation estimée à environ trois mois».
Bounedjah, 1er bénéficiaire
La décision de favoriser l’opération «a été choisie dans un objectif clair, permettre à Amine de retrouver toutes ses capacités physiques sans appréhension et de revenir plus fort sur les terrains», soulignera encore le club phocéen. Des vœux pieux auxquels s’est greffé le soutien de son entraîneur Roberto De Zerbi qui l’a qualifié de «joueur unique avec des qualités uniques», non sans écarter d’un revers de main toute intention d’alimenter la moindre polémique autour de la sélection algérienne. Or, si à l’OM, le tacticien italien a rapidement affirmé qu’il ne recrutera aucun attaquant pour suppléer Gouiri, chez les Verts, la question de l’identité de celui qui aura la lourde tâche de combler le vide laissé par l’ancien Niçois enflamme logiquement les débats autour de cette absence qui éloignera l’international algérien des terrains jusqu’à la reprise de l’année 2026, sauf rétablissement plus rapide.
Chiakha, pas de faux espoirs ?
Ce forfait, conforte, d’abord, la place qu’occupe déjà Baghdad Bounedjah et renforce son statut d’incontournable. L’unique buteur de la finale de la CAN-2019 présente, en effet, toutes les garanties pour garder le maillot floqué du numéro 9 dans deux mois au Maroc. Les deux dernières rencontres de l’EN pour clore la campagne qualificative au Mondial a, d’ailleurs, confirmé cette tendance et la confiance qu’a Petkovic en l’ancien serial buteur d’Al-Sadd, autant qu’elles renseignent énormément sur le peu de crédit qu’a Amin Chiakha auprès du même technicien. L’ex-international danois chez les U-19 pourrait, à ce sujet, apparaître comme le plan B idéal et à portée de main pour combler l’absence de Gouiri, d’autant plus qu’il parait assez logique et très légitime qu’il en soit le premier bénéficiaire vu qu’il est, hiérarchiquement parlant, le 3ème choix de Petkovic derrière l’Oranais et l’ancien Lyonnais.
Amoura coche des cases
Avec Mohamed Amine Amoura, qui pourrait facilement coulisser vers l’axe avec la réussite que l’on suppose, le chemin vers un poste de titulaire semble, toutefois, bloqué pour le moment pour Chiakha qui, rappelons-le, n’a pas eu droit à la moindre minute de jeu face à la Somalie et l’Ouganda. Ce qui n’est certainement pas la meilleure garantie pour espérer «profiter» des malheurs du Marseillais pour gagner du galon et se faire une place sur le front de l’attaque des Verts. La prochaine fenêtre internationale du mois de novembre et les deux tests amicaux nous renseigneront, en somme, un peu mieux sur les alternatives imaginées par le sélectionneur et diront, avec plus de certitude, quel profil est le mieux adapté pour remplacer Gouiri.
RACHID B.
