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ALG : Première (plutôt) réussie pour Petkovic

RACHID BELARBI

Principale attraction de ce retour en scène de l’EN depuis la CAN, Vladimir Petkovic aura globalement réussi sa première à la tête des Verts.

Victorieuse de la Bolivie dans les ultimes souffles de ce premier de ses deux tests à domicile dans le cadre des FIFA Séries, la sélection nationale doit, cependant, soigner pas mal d’imperfections pour espérer ne pas avoir à vivre de désagréables surprises lorsque viendra le moment de replonger dans les éliminatoires de la Coupe du Monde2026, au mois de juin. L’EN aura été, vendredi soir, à l’image de son plus élément le plus capé, Aïssa Mandi, avec peu d’assurance en défense et une certaine idée de l’efficacité en attaque.
Face à un adversaire qui ferme presque la marche dans les éliminatoires du prochain mondial en Amérique du Sud avec une 9ème et avant-dernière place sur les dix habituels concurrents et 3 points seulement de pris en 6 rencontres, l’Algérie aura alterné le bon et le très mauvais. Abandonnant volontiers le football de possession que prônait le prédécesseur de Petkovic pour un jeu plus direct, plus vertical et basculant trop à gauche, l’EN aura, à ce sujet, réussi à trouver le chemin des filets adverses à trois reprises, ce qui n’est jamais anodin ou facile à faire, mais elle a en contrepartie encaissé deux buts dont l’un sur une énième bourde monumentale de son vice-capitaine.

Un axe peu rassurant

«Nous sommes bien rentrés dans ce match, nous avons fait le jeu et on s’est procurés quelques belles occasions, sauf qu’on n’a pas su se montrer efficaces pour les concrétiser. Par ailleurs, notre première faute a été fatale, puisqu’on a encaissé un but, qui nous a un peu mis sous pression», reconnaissait d’ailleurs le sélectionneur national à ce propos, comme pour mettre le doigt sur cette tendance à se faire hara-kiri au moment où l’équipe semble avoir bien le match en main.
La fébrilité de l’axe central, notamment après la sortie sur blessure de Ramy Bensebaïni (20ème minute) et le peu d’assurance qu’offre la paire Mandi-Tougaï, dont la responsabilité est engagée sur les deux buts encaissés devra, ainsi, être sérieusement prise en charge afin de ne plus plomber l’EN au moment de sa domination. Outre cette perméabilité de sa charnière central, Vladimir Petkovic aura, également, à rééquilibrer son animation offensive qui s’appuyait beaucoup plus sur son flanc gauche que son pendant de la droite.

Embouteillage à gauche, déséquilibre à droite

«Je tiens à préciser qu’à aucun moment nous avons été en grande difficulté. Il y a eu juste un léger déséquilibre entre le côté droit et le côté gauche. D’ailleurs, il a suffi de réajuster cela pour que tout rentre dans l’ordre», s’est, à ce propos, défendu le patron technique auquel ce «détail» n’a (fort heureusement) pas échappé, tout comme la très belle réaction des joueurs qui, bien que menés au score, n’ont rien lâché, allant chercher l’égalisation au moment où on l’attendait pas vraiment avant de forcer la décision dans les arrêts de jeu à la faveur d’une double tentative de près de Mandi, laissé sur le terrain en dépit de son énorme raté précédemment mentionné.
«Outre le travail technico-tactique, notre plus grand chantier se situe au niveau mental des joueurs, car on doit leur apprendre à gérer toutes les situations auxquelles ils risquent d’être confrontés au cours d’un match.
A ce propos, j’ai relevé une autre chose positive contre la Bolivie, à savoir : la réaction des jeunes pour renverser l’issue de ce match. Même les rentrées en jeu des remplaçants a été gagnante, car ils ont apporté un plus dans cette quête», relevait, en effet, l’ancien driver de la Suisse, pour lequel «d’autres joueurs ont donné satisfaction à travers leur polyvalence, car ils ont joué à différents postes au fil du match, en se montrant à la hauteur à chaque fois».

Pas encore assez d’enseignements

Dans le même registre des satisfactions, l’on ne peut que valider l’idée d’un retour en grâce de Yacine Brahimi, toujours aussi précieux en percussion grâce à son sens développé du drible et décisif sur l’ouverture du score d’Amine Gouiri. Petkovic a, tout autant, eu la main heureuse en battant le rappel de l’autre Yassine, le presque oublié Benzia, buteur pour son comeback en vert six ans plus tard. «En tout cas, ce premier match a été riche en enseignements et cela nous servira pour bien préparer le prochain contre l’Afrique du Sud». La conclusion du Mister aura, en somme, été à l’image de la prestation de son onze : instructive, sans pour autant en dire plus. A revoir, donc, avant tout jugement hâtif.

RACHID BELARBI

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