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ALG : Petkovic étend son pouvoir

RACHID BELARBI

Même si elle n’a pas joint une prestation d’ensemble à la hauteur du résultat final, la sélection nationale algérienne a laissé entrevoir d’encourageants signes de renouveau qui embellissent davantage le  bilan de Vladimir Petkovic.

On ne peut jamais faire la fine bouche ou tenter de trouver des failles après un large succès (5-1) qui clôture une excellente campagne qualificative. Avec 16 points de pris sur les 18 mis en jeu, cinq victoires en six journées disputées et la sensation de ne jamais avoir été contestée dans sa poule E, l’EN de Petkovic a largement rempli sa part du contrat : être de la fête continentale qu’accueillera le Maroc entre le 21 décembre 2025 et le 18 janvier 2026. Ce que les Verts ont montré, au détour d’une fête dominicale merveilleusement réussie dans un tout aussi sublime écrin, tend d’ailleurs à rassurer sur leur capacité à répondre présents et à faire le job, quand bien même la manière demeure un peu brouillonne. L’enchaînement des victoires donne, pour l’heure à la méthode Petkovic, si méthode il y a, et le renforce dans sa réflexion à propos de l’évolution de l’effectif tel qu’il l’a dessiné.

L’essentiel est là 

Bien que fébrile par moments, comme l’a confirmé l’ouverture du score de fort belle manière des Libériens ou encore cette percée plein axe malhabilement conclue par Gibson peu après l’heure de jeu, la défense mise en place a, ainsi, réussi l’essentiel à défaut d’être parfaite. En relançant une certaine idée de la concurrence sur les flancs avec une alternance doublement bénéfique, aussi bien pour les habituels titulaires que sont Atal et Aït-Nouri que pour leurs seconds, en l’occurrence Farsi et Hadjam, le patron technique de l’EN s’est ainsi offert de crédibles alternatives, tout en instaurant une hiérarchie que personne n’oserait, pour l’heure, contester. La confiance accordée à Kendouci, le rappel de Farès Chaïbi et le maintien de Bounedjah attestent, en parallèle, d’une flexibilité qui fait la part belle à «l’humain» dans le management du même Petkovic que ne renierait pas un certain Carlo Ancelotti, référence planétaire en la matière.

Un management humain 

Il serait, néanmoins, très réducteur de résumer ce qu’a fait le sélectionneur en une simple gestion du groupe. Ses choix tactiques et son coaching durant les rencontres a, aussi et surtout, permis à l’EN de dominer avec une telle efficacité insolente son groupe des éliminatoires. Comme cette façon de modifier la base arrière au gré de la disponibilité des éléments-clés et de passer sans trop d’encombres d’une défense plate à un triptyque axial, ou encore d’accorder à Amine Gouiri une certaine liberté de mouvement qui lui permet de tourner autour de son centre-avant. Tout comme cette gestion intelligente de la débordante énergie de Amoura qui s’avère être, du moins paraître, meilleur joker que titulaire. L ’ e x a l t a n t dernier quart d’heure de cette ultime sortie officielle qui a vu les Verts disperser littéralement des Libériens renseigne, à ce propos, assez clairement sur la puissance de ce second souffle offensif, insufflé par les changements opérés au-delà de l’heure de jeu.

Une plus-value visible 

Et s’il est vrai que l’on aurait bien évidemment aimé voir à l’œuvre Amine Chiakha et mesurer le degré de son adaptation à domicile, dans le chaudron du stade Aït-Ahmed, ou encore être en mesure de juger les progrès de Badreddine Bouanani à la faveur d’une dizaine ou quinzaine de minutes de fin de match, il est tout aussi vrai que ceux qui ont été amenés à entrer en jeu (Amoura, Farsi, Abdelli, Benzia, Abdelli et Benrahma) ont pratiquement éteint toute envie de polémique à la faveur d’une plus-value apportée dans la foulée. Ce qui donne, au final, encore raison au Mister et lui confère un pouvoir encore plus étendu avec cette brillante qualification à la CAN.

RACHID BELARBI

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