La dernière trêve internationale pour les Verts n’a pas été de tout repos pour l’équipe nationale d’Algérie.
Si les résultats restent globalement positifs, avec seulement trois points manquants pour assurer la qualification au Mondial 2026, l’atmosphère au sein du groupe dirigé par Vladimir Petkovic (62 ans) soulève plusieurs interrogations. Entre critiques sportives, frustrations individuelles et messages énigmatiques sur les réseaux sociaux, l’harmonie des Verts semble fragilisée à l’approche d’échéances majeures comme la Coupe d’Afrique des Nations 2025 au Maroc.
La situation d’Ibrahim Maza (19 ans), jeune pépite du Bayer Leverkusen, est au cœur du débat. Malgré son statut de grand espoir, l’ancien joueur du Hertha Berlin n’a pas disputé la moindre minute lors des dernières rencontres face au Botswana et à la Guinée. Si son absence lors du premier match pouvait être liée à une sanction disciplinaire, retard à l’arrivée en stage, son exclusion lors de la seconde rencontre reste difficile à expliquer, d’autant que le milieu de terrain algérien a paru en difficulté.
Les échanges par voie de réseaux sociaux
Agacé, le joueur a supprimé toutes ses photos avec le maillot national de son compte Instagram, avant de les rétablir progressivement, un geste interprété comme un signe de malaise. Son cas a d’ailleurs suscité un élan de solidarité au sein du vestiaire. Amine Chiakha (19 ans – Vejle BK) l’a publiquement encouragé à «patienter», tandis que Youcef Belaïli (33 ans – ES Tunis) lui a adressé un message de soutien explicite. Sur le plan sportif, les chiffres confirment le statut fragile de Maza.
Depuis son arrivée chez les Verts, il y a un an et demi, il n’a cumulé que quelques minutes de jeu : deux contre le Togo, six face au Mozambique, six contre la Suède et une titularisation en amical face au Rwanda. En revanche, il a manqué six autres rencontres, soit sur le banc, soit en tribunes. Au-delà du cas Maza, d’autres indices de tension sont apparus. Les publications de Saïd Benrahma (30 ans – Neom FC) et Youcef Belaïli sur Instagram ont fait réagir.
Les signaux appellent à la vigilance
Entre extraits musicaux et messages subliminaux, beaucoup y ont vu une rivalité tacite entre les deux joueurs, reflétant des crispations internes. Individuellement anodins, ces signes prennent une autre dimension dans un contexte collectif où l’unité est primordiale. Le sélectionneur suisse se retrouve désormais confronté à un défi de taille : préserver la cohésion d’un groupe en pleine transition générationnelle, alors que se profilent deux objectifs majeurs, la CAN 2025 et la phase finale des qualifications pour la Coupe du Monde 2026.
Les expériences passées du football algérien ont montré que les «clans» dans le vestiaire peuvent s’avérer dévastateurs. Si, sportivement, la sélection reste sur une trajectoire rassurante, les signaux envoyés dans le vestiaire appellent à la vigilance. Le véritable enjeu ne réside pas seulement dans les choix tactiques ou les compositions d’équipe, mais dans la capacité du staff à fédérer toutes les énergies autour d’un seul objectif : défendre le maillot algérien avec une seule et même voix.
YANIS B.
