Pour cette rentrée, Djamel Belmadi n’aura, visiblement, pas trop de soucis à se faire pour composer un onze déjà compétitif.
Redevenus importants en club, nombre de ses éléments lui offrent de crédibles et rassurantes alternatives. Notamment en défense, où il aura l’embarras du choix pour former son arrière-garde. Youcef Atal et Rayan Aït-Nouri incarnent à merveille l’embellie verte de cette fin d’été. Placardé durant tout un trimestre par son désormais ex-coach, l’Espagnol Julen Lopetegui, le piston gauche a retrouvé sa verve avec son successeur Gary O’Neil. En- chaînant les titularisations en Premier League, Aït-Nouri a retrouvé la confiance qu’il a failli perdre à son retour de sa première en Vert, en mars dernier. Sa masterclass face à Manchester United, en dépit de la défaite de son team, était un signe annonciateur qui ne trompe pas. Enchaînant, par la suite, face à Brighton, puis Everton en championnat, avant une nouvelle démonstration de son immense talent face à Blackpool au 2ème tour de l’EFL Cup, mardi soir, l’ancien Troyen a déjà passé plus de temps sur l’herbe en ces premières semaines de com- pétition officielle que tout au long des trois derniers mois de la saison précédente.
A gauche, une féroce concurrence
C’est dire qu’il débarquera au Centre Technique National de Sidi Moussa avec des jambes en feu et un mental au beau fixe. De quoi donner un (beau) souci, également, à son patron technique en sélection qui aura le choix du roi entre lui et Ramy Bensebaïni. Rapidement adapté au Borussia Dortmund, où il est déjà titulaire, l’ancien de Mönchengladbach n’a pas raté une seule rencontre sous ses nouvelles couleurs. En Bundesliga, il a, ainsi, été titulaire face au FC Cologne, puis devant Bochum. Son entraîneur, Edin Terzic, l’a même fait jouer en Coupe d’Allemagne face aux amateurs de Schott Mayence au 1er tour, témoin de sa première passe décisive de la saison. Partis sur d’excellentes bases, Aït-Nouri et Bensebaïni offrent, ainsi, la garantie d’un flanc gauche en ébullition. Son pendant droit ne devrait, en parallèle, pas être en reste avec le retour de flamme de Youcef Atal. Apparemment débarrassé de ses soucis musculaires à l’aine, le latéral-droit a retrouvé du crédit et une place de titulaire au sein de l’OGC Nice.
A droite, ça foisonne
Le nouvel entraîneur des Aiglons, l’Italien Francesco Farioli, en fait même un de ses vices-capitaine. Sa prestation face à l’Olympique Lyonnais, dimanche soir, l’a, certainement, conforté dans sa réflexion, puisque l’on a retrouvé, le temps d’une prestation aboutie, le Atal de 2019 d’avant ses blessures à répétition. Sa forme actuelle le prédispose, dès lors, naturelle- ment à recouvrir ses galons de titulaire sur le côté droit de la sélection nationale. Celui qui devrait être son remplaçant, Kévin Guitoun Van Den Kerkhof affiche, lui aussi, une très belle forme avec le Sporting de Bastia. Titulaire trois fois sur quatre en Ligue 2, le joueur de 27 ans cumule déjà 270 minutes de jeu assorties d’une passe décisive, délivrée, le week-end dernier, face à Troyes. Transféré depuis peu en Suisse, à Yverdon-Sport, en compagnie de son coéquipier, Aïmen Mahious, le vainqueur de la Coupe Arabe de la FIFA sous la coupe de Madjid Bougherra a déjà fait son apparition sous le maillot du promu en Super League helvète.
Bensebaïni, une option dans l’axe
Sa rapide adaptation lui a, ainsi, permis d’étrenner sa première cape après seulement dix jours de présence parmi le groupe, le natif de Batna s’étant montré déjà prêt. De quoi offrir une convaincante alternative à droite, derrière la doublette Atal-Guitoun. Et si Ahmed Touba a passé un cap, en quittant, cette semaine, le championnat turc et son club du Basaksehir Istanbul pour la Série A italienne et Lecce sous la forme de prêt (avec option d’achat), le défenseur international a déjà une rencontre officielle dans les jambes. C’était à la mi-août face à Antalyaspor, avant que son transfert lui impose de se contenter de simples entraînements collectifs. Tout comme Aïssa Mandi qui, après avoir débuté la saison en Liga en étant titulaire face à son ancien club, le Bétis Séville, est redevenu remplaçant à Villarreal. Compétitifs, malgré une seule rencontre au compteur, ces deux axiaux ne constituent, cependant, pas un gros problème pour Belmadi qui compte, en son vice-capitaine Ramy Bensebaïni, un gage de sûreté et une véritable option en charnière centrale.
RACHID BELARBI
