
Parée désormais pour le double rendez-vous face au Togo, la sélection nationale algérienne a entamé son stage en perspective de l’acte I, prévu jeudi soir.
Tout comme il l’avait fait pour la dernière rencontre à domicile, au stade Miloud-Hadefi face à la Guinée Équatoriale, le sélectionneur a gardé le même modus operandi : Regroupement et préparation Centre Technique National de Sidi Moussa, puis déplacement la veille du match à Annaba que l’EN quittera immédiatement après le coup de sifflet final pour rentrer à Alger, d’où est programmé le départ vers le Togo.
Même mode opératoire
Vladimir Petkovic mise, d’ailleurs, énormément sur ces deux joutes face aux Éperviers pour confirmer le regain de forme enregistré en septembre mais aussi et surtout composter assez rapidement le billet qualificatif pour la Coupe d’Afrique des Nations 2025 que le Maroc voisin organisera. Il l’a, ainsi, très clairement exprimé lors de sa conférence de presse jeudi dernier, au moment de dévoiler sa liste des 26 pour cet aller-retour en moins d’une semaine. «Les deux matchs à venir sont très importants.
Nous avons fait de belles choses en septembre, nous avons trouvé des réponses. Mais il faut montrer pour ce stage que nous avons progressé encore depuis septembre» a-t-il énoncé à ce sujet, résumant d’une façon très laconique sa principale finalité de cette fenêtre internationale du mois d’octobre. Et tout comme l’avait indiqué son alter ego togolais Daré Nibombé qui ne s’est point embarrassé pour attester que sa formation vise ni plus ni moins que les six points mis en jeu, l’ancien driver de la Nati mise sur le double gain de ces deux confrontations rapprochées pour enchainer un quatrième et cinquième succès de rang sur la scène internationale.
Faire le plein et voir venir
Parvenir, en effet, à faire le plein de points en cette parenthèse internationale, suggérerait d’ailleurs que cette EN est plus que jamais sur la bonne voie, quand bien même le client d’en face n’a rien à voir avec la belle mécanique togolaise qu’avait conduite Emmanuel Adebayor jusqu’au Mondial allemand de 2006. En obtenant un 6/6, Petkovic répondra, aussi, d’une assez convaincante manière et sur le terrain de la vérité à tous ceux qui avaient émis des réserves, somme toute, logiques, à propos de la pertinence de certains de ses choix, notamment ceux liés à la composante humaine de son groupe.
Un plan comptable parfait offrira, de plus, au patron technique des Verts plus de crédibilité et d’assurance et lui permettra de bénéficier de davantage d’indulgence auprès de la vox populli. Une plus grande et meilleure marge de manœuvre lui facilitera, en outre, la tâche à l’occasion de la trêve internationale de novembre prochain qu’il pourra utiliser à son escient pour renforcer les acquis de «sa» sélection, responsabiliser encore plus les éléments choisis et préparer sans trop de pression ce qui reste l’objectif ultime de tout sélectionneur en dehors des phases finales : se qualifier à la prochaine Coupe du monde de la FIFA.
Pas le temps des essais
Pour avoir forcément mesuré le terrible impact sur la mémoire collective de l’incroyable échec de son prédécesseur dans cette quête d’un sésame planétaire, Vladimir Petkovic ne s’amusera assurément pas à faire des essais et à tenter n’importe quoi lors des deux rencontres officielles qui lui resteraient alors à disputer dans ces éliminatoires. «Même si on se qualifie à l’issue des deux matchs face au Togo, nous n’utiliserons pas les deux derniers matchs pour faire des tests et faire tourner.
Ce sont des matchs importants même s’ils n’ont aucun enjeu, nous devons nous préparer et ne pas perdre de temps» avait-il, lui-même, martelé jeudi dernier sans pour autant que la question lui soit posée. Ce qui résume, à fortiori, sa détermination à ne pas dilapider un si précieux allié qu’est cet entracte international et sa tendance affichée à ne pas diluer son groupe en se perdant dans les essais et les recherches d’alternatives. Voilà qui a, au moins, le mérite d’être clair, au moment où sa parole est rare et son argumentaire pas franchement convaincant.
RACHID BELARBI