
Au moment où l’EN est à la croisée des chemins et n’a pas encore épuré la situation de son staff technique, ses adversaires du groupe G, dans la course à la Coupe du monde 2026, misent sur une certaine continuité dans le travail pour espérer bousculer la hiérarchie établie et créer la surprise.
Alors qu’elle semblait être dans le bon couloir pour le Mondial-2026 avec ses deux victoires face à la Somalie (3-1) le 16 novembre, puis au Mozambique (0-2) le 19 novembre, la sélection nationale s’est crashée au vol par la faute d’une CAN désastreuse qui a sonné le glas pour Djamel Belmadi. L’EN n’a plus les mêmes certitudes qu’avant le tournoi ivoirien de cet hiver 2024.
Grandissimes favoris d’une poule à leur portée, les Verts ont perdu de l’assurance en route, pendant que ses concurrents favorisent une certaine stabilité au niveau de leurs encadrements techniques respectifs, comme c’est le cas du Mozambique et de la Guinée qui avaient, pourtant, quitté la CAN assez prématurément. La presse mozambicaine a, ainsi, affirmé, hier, que l’avenir du sélectionneur Chiquinho Conde ne sera pas décidé avant quelques mois, alors qu’il a encore un contrat qui court jusqu’en juillet, citant une déclaration du président de la Fédération mozambicaine de football, Feizal Sidat.
Le Mozambique maintiendra Chiquinho
La presse mozambicaine suggère, cependant, qu’il pourrait être sur le point de partir, étant donné les relations tendues avec ses employeurs, et même si les Mambas ont quitté la Coupe des Nations la tête haute après avoir fait match nul contre l’Égypte et le Ghana. La défaite (0-3) face à leurs rivaux lusophones, les îles du Cap-Vert, leur a, cependant, valu de terminer à la dernière place du groupe.
« Il a sans aucun doute gagné en valeur, je crois, qui sait, il se peut qu’il y ait une proposition de contrat pour lui et il peut dire non à l’une de nos propositions. Il faut qu’il y ait de la volonté des deux côtés, pas seulement de notre côté, mais aussi de son côté » a déclaré, à ce sujet, Sidat. Et d’ajouter, toujours à ce propos : « Je ne veux pas être un hypocrite. Il y a des choses qui doivent être améliorées. Soyons honnêtes, le sélectionneur est le leader du vestiaire, il doit savoir contrôler son vestiaire. D’après l’expérience que j’aie des contacts avec mes collègues, il est important que le président et l’entraîneur soient unis, qu’ils travaillent main dans la main »
La stabilité comme maître-mot
Chiquinho s’est, quant à lui, rendu au Portugal pour poursuivre sa formation d’entraîneur. « Il restera près d’un mois pour mettre à jour ses connaissances. Je pense qu’à son retour, nous pourrons commencer à aborder son avenir avec les Mambas, mais rappelez-vous que c’est au président de la Fédération et à la direction exécutive de prendre les décisions nécessaires concernant l’embauche de l’entraîneur. Il y a eu beaucoup de bruit lorsque nous avons licencié Luis Gonçalves, nous avons payé une indemnisation au-delà de nos capacités, mais c’était peut-être nécessaire. Nous avons apporté une certaine stabilité. Naturellement, tout ne s’est pas bien passé. Les choses évoluent aussi, nous apprenons avec le temps et je pense que Chiquinho a aussi vu qu’il y a des choses qui doivent être améliorées au sein de l’équipe nationale », conclut Sidat.
La Feguifoot veut garder Diawara
En Guinée, même son de cloche puisqu’on milite fort pour que Kaba Diawara soit maintenu. A en croire les médias locaux, Boupa Sampil, président de la FGF, a eu une discussion avec Kaba Diawara et son staff au soir de l’élimination, face au Congo. Le président de la Fédération aurait même donné sa parole aux techniciens du Syli qu’ils seront maintenus au poste.
« Nommé sélectionneur du Syli National en avril 2022, Kaba Diawara, qui a signé son contrat cinq mois plus tard, le 16 septembre 2022, a reçu une mission assez claire venant de la Fédération guinéenne de football (Feguifoot). « Le patron du Syli National a pour mission de qualifier la Guinée à la prochaine Coupe d’Afrique des Nations, prévue en Côte d’Ivoire en 2024, et de se hisser au minimum en quarts de finale de ladite compétition», pouvait-on lire dans le communiqué de la Feguifoot après l’annonce de sa signature. Kaba Diawara et son staff ont fait ce minimum syndical demandé par la Fédération et n’étaient pas loin d’accéder au dernier carré de la compétition.
Put et Da Rosa en poste
A un an de la CAN-2025 au Maroc, il serait judicieux pour le Syli National de garder Kaba Diawara et son staff afin qu’il y ait une suite logique dans le travail. Plutôt que de bouleverser tout et repartir à zéro. Avec le Guinéen, l’équipe nationale n’est pas ridicule et a encore une marge de progression.
Avec le quart de finale de la CAN (éliminé par la RDC) atteint pour la première fois en Côte d’Ivoire sans un Guirassy ou Naby Keita à 100%, le Syli, qui a déployé un jeu alléchant tout au long de son parcours, peut et a les moyens de viser au moins les demies au Maroc », pouvait-on, ainsi, lire sur Ouest Foot Afrique dans son édition d’avant-hier. Notons, en outre, que le sélectionneur de l’Ouganda, Paul Put, est, pour sa part, en poste depuis le 2 novembre, et son contrat court jusqu’au 30 juin 2025, alors que Didier Gomes Da Rosa, ancien coach du Chabab de Constantine et de la JSM Skikda (entre 2015 et 2017), et actuel sélectionneur du Botswana depuis novembre 2023, est également toujours sous contrat avec la FBF.
DJAMEL OUAGLAL