Une parodie comme diversion, pour couvrir le ministre adjoint des finances du Maroc, Fouzi Lekjaa, et président de la Fédération royale de football, a été montée à la suite des révélations sur le financement du football du royaume et la corruption au sein de la CAF. Ainsi, le président du WA Casablanca, Saïd Naciri, « le parrain », aurait été interrogé par le tribunal sur un lot de véhicules qui ont longuement stationné sur le parking de son club de football. Les enquêteurs y voient une preuve supplémentaire de ses liens avec « le parrain des parrains » Ahmed Ben Ibrahim, dit « El Mali ».
Celui-ci aurait reconnu, selon le magazine Jeune Afrique, avoir importé de Chine 61 voitures et 11 camions. Un montage qui réduirait considérablement le rôle de Saïd Naciri ( à gauche de notre photo en compagnie de Fouzi Lekjaa) dans cette affaire que les enquêteurs marocains de la brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) tentent de vendre à l’international. Les observateurs se demandent si c’est bien la raison pour laquelle Saïd Naciri a été enlevé de son poste de président du Wydad et conservé celui qu’il occupe au sein de la Fédération royale marocaine de football sous la protection de son ami, Fouzi Lekjaa.
De toute évidence, l’étau se resserre de plus en plus sur cette affaire internatio- nale de drogue, entre les mains également de l’Interpol qui pourrait éclabousser la Confédération africaine de football. Certains de ses membres les plus influents, et notamment les arbitres badgés FIFA, tels le Gambien Bakari Gassama, auraient bénéficié des largesses (séjours gratuits au Royaume, per diem…) pour mieux asseoir leur emprise sur l’institution qui dirige le football continental avec des ramifications au niveau de la maison de Zurich. La suite est pour les jours à venir avec la CAN qui se déroule actuelle- ment en Côte d’Ivoire.
– LAFORDASSE
