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MAR : Le Maroc n’a pas encore digéré la décision du TAS

NAZIM BESSOL

Le 16 janvier 2019, Botola dénonçait, dans un article intitulé « Un scandale de plus, la CAF soufflera sa 63e bougie à Laâyoun », l’organisation de la CAN Futsal dans la ville occupée de Laâyoun. Un article qui avait été suivi à l’époque d’un communiqué de presse de la Fédération algérienne de football (FAF) et d’une tentative de justification de la CAF par le biais de son 1er vice-président de l’époque, Constant Omari, dans une interview accordée à l’hebdomadaire français, Jeune Afrique.

Informée, la Fédération sud-africaine de football (SAFA) avait immédiatement annoncé son rejet et apporté un cinglant démenti, en affirmant avoir voté pour le Maroc et non pour les territoires occupés de la RASD, lors du choix du pays hôte. Mieux, le pays de Nelson Mandela avait fait pression et obtenu le retrait des Îles Maurice, en plein tournoi. Ainsi, le 63e anniversaire de la Confédération africaine de football que souhaitait organiser Fouzi Lekjaa dans ces territoires occupés et la réunion du Comex étaient tombés à l’eau.

Ce triste épisode pour l’institution continentale et le football ne devrait donc plus se reproduire. Et il ne se reproduira plus à l’avenir. Le Tribunal arbitral du Sport de Lausanne (TAS), la plus haute instance mondiale, contrairement à ce que mettent en avant nos voisins, n’a pas donné gain de cause à la Renaissance Sportive de Berkane, si cher au ministre adjoint du budget, Fouzi Lekjaa, et président de la Fédération marocaine           (notre photo). Tout comme il n’a pas prononcé l’annulation des résultats comme l’aurait souhaité l’USM Alger.

Toutefois, le TAS a fait beaucoup mieux, d’autant que le football algérien n’est pas un match à gagner ou à perdre. Non, il a fait encore mieux, il est allé dans le sens d’une cause, bien plus grande, bien plus noble. Il a mis purement et simplement un coup d’arrêt à une chimère, à un récit savamment orchestré. Sa décision, qui est non susceptible d’appel, rappelle une dure et immuable réalité au Makhzen. Elle précise que : « Selon la légalité internationale, le Sahara occidental ne fait pas partie du territoire du Maroc ». Circulez ! Il n’y a pas plus simple.

Net et précis ! Il s’agit d’une résolution opposable à toutes et à tous les niveaux et toutes les disciplines sportives. La présence d’une carte géographique comprenant ces territoires constitue désormais une infraction, une entrave au principe de neutralité. Toutes les instances en premier lieu la CAF pour le cas de l’espèce sont « tenues de respecter et de mettre en œuvre », selon le TAS.
– NAZIM BESSOL

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