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ALG : Les galères des gardiens du temple

RACHID BELARBI

A deux mois de la reprise des éliminatoires de la Coupe du monde 2026, les gardiens de but de l’EN vivent des situations assez compliquées en club. De quoi remettre sur la table la question de l’identité du véritable numéro 1.

Dans une soixantaine de jours, les Verts remonteront sur scène et seront de nouveau sous les feux de la rampe pour les besoins des 5ème et 6ème journées de ces qualifications au prochain Mondial, avec un premier choc au Botswana, apparemment le 21 mars prochain, puis un second test grandeur nature, 72 heures plus tard, à domicile cette fois-ci, face au Mozambique. Or, si cette double échéance se profile déjà à l’horizon, personne ne peut affirmer avec certitude à l’heure actuelle qui sera titulaire dans les bois de l’EN.

Personne, excepté, bien évidemment le sélectionneur national Vladimir Petkovic qui doit, néanmoins, suivre avec assez d’inquiétude le début d’année civile des keepers qu’il avait choisis. Ni Alexandre Oukidja, devenu simple remplaçant au FC Metz, ni Anthony Mandréa, redevenu titulaire, mais avec un statut fragilisé à Caen, ne paraissent, en effet, en mesure de «réclamer» ou de revendiquer une telle place au moment où Alexis Guendouz, connaît, lui aussi, une période de moins bien en Iran.

Fébrilité et manque d’assurance

Avec Persepolis, l’ancien keeper du Chabab de Belouizdad a, en effet, manqué les deux derniers matches de son équipe, ratant le dernier de l’année civile face au FC Kheybar en raison d’une suspension pour cumul de cartons, puis suivant la première sortie officielle de 2025 devant Havadar SC à partir du banc de touche. Après une trêve de trois semaines, c’est demain que son club retrouvera la compétition avec la reprise de la Persian Gulf Pro League. Pour le compte de la 16ème journée, donc, son club Persepolis se déplacera sur le terrain de Zob Ahan. À cette occasion, l’on aura davantage de visibilité sur le « statut » actuel d’Alexis Guendouz de façon à pouvoir se projeter sur sa légitimité, ou non, en tant que gardien du temple des Verts.

Déclassement, défaites et banc de touche

Un rôle qu’Alexandre Oukidja ne pourrait aspirer à avoir si les éliminatoires de la Coupe du monde reprenaient demain, vu sa situation en Lorraine. L’ancien du Racing de Strasbourg doit, ainsi, se contenter du rôle de remplaçant. Sur les trois rencontres de Ligue 2 qu’a disputées le club messin depuis l’entame de 2025, Oukidja s’est contenté de suivre les performances du nouveau numéro 1 grenat, Arnaud Bodart, transfuge du Standard de Liège. Et « malheureusement » pour le champion d’Afrique 2019 avec les Verts, son « suppléant » belge a livré une masterclass, avant-hier, pour un succès important aux dépens du FC Paris (3-1).

Pour son deuxième match dans les bois messins et sa première titularisation à domicile, Bodart a, ainsi, réussi une « double parade » décisive à la 83’ de cette rencontre pour contribuer, à sa manière, au succès du FCM, désormais 2ème au classement général, à trois points du leader lorientais et candidat déclaré pour l’accession en Ligue 1.

Personne ne sort du lot

Anthony Mandréa ne peut, de son côté, pas en espérer autant, lui qui a été défait trois fois en autant de rencontres depuis son retour dans la cage de Caen, face respectivement à Clermont Ferrand, Grenoble et Ajaccio. Face à l’AC Ajaccio, la responsabilité du gardien algérien est même engagée aussi bien sur l’égalisation à la 70’ sur corner que sur la seconde réalisation corse, à la 83’, suite à un mauvais renvoi de sa part sur un coup franc frappé depuis la gauche, la balle étant revenue dans les pieds du buteur, Kanté.

Et si le SMC a connu trois défaites et trois victoires lors des six rencontres, en novembre et décembre, quand Mandréa était sur le banc, son retour comme titulaire n’a pas vraiment changé la donne, son club restant sur 5 défaites de rang ! Une fébrilité qui ne présage rien de bon pour le natif de Grasse, aussi bien en club qu’en sélection. Son seul « réconfort » moral, pour l’instant, réside dans le fait que ses deux autres concurrents, Guendouz et Oukidja, ne font pas mieux !

RACHID BELARBI

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