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ALG : Les absents ont eu tort !

RACHID BELARBI

Si l’on exceptait les absences forcées d’Ismaïl Bennacer, de Nabil Bentaleb et éventuellement de Bachir Belloumi, il parait assez évident que ceux qui ont manqué les qualifications condensées de la CAN-2025 ont perdu énormément en crédit auprès du sélectionneur national.

C’est le propre de cette formule revue, corrigée et revisitée par la CAF : tout ou presque se joue en l’espace de trois mois seulement. De septembre à novembre, avec deux rencontres mensuellement, les sélections africaines ont négocié sportivement leur présence au Maroc, entre le 21 décembre 2025 et le 18 janvier 2026, à la faveur des six actes que leur proposait le classique précepte d’une poule à 4 candidats.

Grande bénéficiaire de cette qualification-express avec 16 points sur les 18 mis en jeu, l’EN de Vladimir Petkovic a, ainsi, profité de la belle dynamique des éliminatoires de la Coupe du monde 2026, enclenchée mi-juin avec une victoire primordiale, en Ouganda, pour marcher sur sa poule E et assurer, sans difficulté aucune et en toute quiétude, sa place au royaume de l’Ouest après le déroulement de quatre journées seulement. De ce sprint vers la CAN-2025, certains joueurs en ont logiquement profité pour gagner en épaisseur, en temps de jeu et en importance au sein de l’EN au moment où d’autres ont énormément perdu au change tant est que leur absence, pour diverses raisons, risque de s’allonger à n’en plus finir.

La retraite les rattrape 

On pense notamment aux «anciennes» gloires toujours en activité, Raïs M’Bolhi, Youcef Belaïli et Islam Slimani notamment, à Kévin Guitoun, Yasser Larouci et Zinedine Belaïd également, mais aussi à Adam Ounas, qui a retrouvé un «job» à mi-temps, mais très bien rémunéré au Qatar. Dans le registre de ceux qui ont, apparemment, perdu tout espoir de (re)porter de nouveau le maillot des Verts, les gardiens M’Bolhi et Zeghba sont, d’ailleurs, en première ligne en raison, notamment, de l’affirmation d’un trio Mandréa-Guendouz-Oukidja qui risque d’être difficile à déloger, surtout après avoir gagné la confiance du Mister, comme en témoigne le « partage » du temps de jeu entre les trois keepers, tel qu’observé lors des dernières sorties continentales.

Mais si la retraite internationale du «Raïs» est prévisible et ne fait presque aucun doute, celle d’Islam Slimani se dessine également dans l’ombre, quand bien même le sélectionneur national aimerait utiliser le même élément de langage dès que le sujet des « absents de taille » est évoqué, à savoir que «la porte resterait toujours ouvertes».

Ounas et Guitoun en mode Hara kiri

Avec 16 buts marqués en six rencontres, soit presque une hallucinante moyenne de trois banderilles plantées par match, l’équipe nationale dispose, à ce propos, d’un arsenal offensif de grande qualité, comme l’ont démontré les Amoura, Gouiri, Benzia, Bounedjah et autre Mahrez depuis septembre. En difficulté au Chabab de Belouizdad, où il n’a pas flambé comme beaucoup s’y attendait depuis son retour en Ligue 1-Mobilis, Slimani a, sauf incroyable retournement de situation, définitivement perdu sa place en sélection sous Petkovic.

Il n’est, également, pas si évident de pouvoir un jour revoir Adam Ounas revêtir la tunique verte, surtout qu’il semble, lui-même, s’être résigné à favoriser un maximum de profit financier au détriment d’un quelconque challenge sportif qui lui aurait, en contre-partie, permis de rester en haut de l’affiche. Comme s’il s’était condamné à une pré-retraite prématurée qui serait, dans un jargon plus trash, une insulte à son immense talent, dans une démarche d’autodestruction que ne renierait jamais Youcef Belaïli.

Dans le même mode opératoire, façon «hara-kiri», Kévin Guitoun n’a, lui non plus, de leçon à recevoir de personne ! En pleine ascension, aussi bien en club qu’en sélection, le piston droit de 28 ans s’est pris les pieds dans le tapis après s’être pris la tête avec ses dirigeants pour un éventuel transfert au RC Lens. Mis au banc, privé de compétition avant d’être finalement réintégré, Guitoun a surtout perdu du temps et sa place en équipe nationale. La «trouvaille» Mohamed Farsi ne l’aidera, derechef, pas à briguer un poste de doublure de Youcef Atal, ce qui ombrage, pour l’instant, son ciel et ses rêveries de CAN et de Coupe du monde. Idem pour Zinedine Belaïd, dont le difficile apprentissage en Pro League belge l’a condamné à regarder de loin Mohamed Madani et Amine Tougaï prendre de l’avance sur lui et faire leur nid dans le vestiaire de l’équipe nationale.

RACHID BELARBI

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