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ALG : C’est le temps des regrets !

Envoyé spécial à Abidjan, Djamel Ouaglal

En voyant la Mauritanie quitter la compétition dès les huitièmes et l’Angola défiler pompeusement parmi le grand huit continental, l’Algérie du football s’est couchée lundi soir avec des regrets plein la tête et le sentiment d’être certainement passée à côté de quelque chose de (très) grand. Envoyé spécial à Abidjan, Djamel Ouaglal

Bourreaux des Verts auxquels ils ont barré la route de la qualification à la faveur de leur succès historique lors du dernier match de poule, les Mourabitounes n’ont, au final, gagné que « ce » match. Dominée et battue par le Cap -Vert, la sélection d’Amir Diallo n’aura, ainsi, dicté sa loi que face à « nous » et fait illusion que durant la parenthèse désenchantée des quatre-vingt minutes de ce duel face au voisin du sud. Ni avant, ni après. Sur les quatre rencontres disputées en Côte d’Ivoire, la Mauritanie a essuyé trois défaites et encaissé cinq buts.
A chacune de ces joutes, la défense de Babacar Niasse a plié et concédé au moins une fois une réalisation. Seule l’Algérie n’a pas réussi à la prendre à défaut. Les coéquipiers de Mohamed Dellah Yaly sont rentrés à Nouakchott avec un seul succès contre trois revers, mais avec fierté et le sentiment du devoir accompli à la faveur de cette qualification historique au deuxième tour.

Les Verts n’ont pas tenu leur rang

Or, à revoir justement cette rencontre qui leur a ouvert le livre d’or du football continental, les coéquipiers de Riyad Mahrez auraient facilement pu aspirer à un meilleur résultat sans que personne crie au scandale. Si elle avait juste tenu son rang et fait montre de son caractère habituel, la sélection de Djamel Belmadi aurait facilement désossé cet épouvantail mauritanien qui n’en est pas vraiment un.
C’est, de fait, de la méforme inhabituelle des Verts au moment où il ne fallait surtout pas lâcher que naissent ces regrets qui ne servent à rien, si ce n’est à remuer le couteau dans une plaie qui ne se refermera certainement pas de sitôt. Le même mal prend à la gorge à la vue de la facilité avec laquelle l’Angola a fait le job, la veille, face aux faibles Namibiens. Piétinés en première période par les coéquipiers de Baghdad Boundjah, les Palancas Negras auraient même pu rejoindre les vestiaires avec trois ou quatre buts de retard sans avoir rien à redire, si ce n’était la malhabileté des attaquants algériens qui n’ont pas su profiter de leurs temps forts, ni des opportunités qui pleuvaient sur les bois de Neblu.

Chanceuse Angola

Au final, un inattendu cafouillage mental du pourtant très expérimenté Nabil Bentaleb, suivi d’un incompréhensible coup de pied sous les yeux de l’arbitre avait permis à l’Angola d’obtenir un point fort heureux, né d’un petit miracle comme il en arrive très souvent en Coupe d’Afrique des Nations. S’ils avaient mieux géré cette phase de poules, les Verts seraient aujourd’hui en train de préparer les quarts de finale en toute décontraction dans leur camp de base de Bouaké. Au lieu de cela, les Algériens suivent désormais le cœur serré des équipes que l’EN avait baladées tout dernièrement à ce stade avancé de la compétition, sans réellement comprendre cette bizarrerie propre au football.

Le Cap-Vert avait pris une manita

Que dire alors de ce Cap -Vert qui est reparti en octobre dernier avec une manita (5-1) du temple constantinois de Hamlaoui et qui jubile depuis avant-hier en se présentant avec 0 défaite en quatre rencontres disputées sur la terre des Eléphants. En se remémorent la manière et l’aisance avec lesquelles les Amoura and co avaient plié cette formalité, l’on ne peut que se lamenter sur ce mauvais sort et se dire que le groupe qui a pris part à cette 34ème Coupe d’Afrique des Nations avait largement les moyens de faire beaucoup mieux que cette quatrième loge dans un groupe de quatre avec aucun succès face à des sélections qui ne tiennent nullement la comparaison d’une manière rationnelle. La vérité du terrain a, cependant, livré son verdict sous la forme d’une leçon à retenir et à méditer. Cruelle mais si belle incertitude du sport.

DJAMEL OUAGLAL

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