Après un stage au Qatar, entrecoupé d’une participation à la Coupe arabe, la sélection du Soudan est arrivée au Maroc avec la ferme intention de passer un cap et de faire au moins aussi bien qu’en… 2012.
A ce propos, les médias soudanais affichent un optimisme qu’ils assument pleinement, car considérant que leur équipe «ne semble pas être une équipe comme les 23 autres en lice pour la 35e édition de la compétition continentale». De fait, elle constitue «un cas exceptionnel compte tenu du contexte du football soudanais et du pays dans son ensemble». Tout en rappelant que le Soudan figurait parmi les pays fondateurs de la Coupe d’Afrique des Nations, avec l’Égypte et l’Éthiopie, lorsque le pays avait accueilli le premier tournoi en 1957, les suiveurs des Faucons de Jediane demeurent néanmoins conscients que le football soudanais a connu un déclin significatif après ce tournoi, pour ne revenir sur le devant de la scène qu’en 2008 lorsqu’il s’est qualifié à nouveau pour la phase finale, avant d’atteindre les quarts de finale en 2012.
Ne plus (re)vivre dans le passé
L’équipe nationale soudanaise a toutefois eu le mérite d’avoir surmonté les difficultés que traverse le pays depuis 2023 et a réussi à se qualifier pour la Coupe d’Afrique des Nations 2025, après avoir éliminé le Ghana, assurant ainsi sa participation à l’édition marocaine alors que tout le monde s’attendait à son échec. L’entraîneur ghanéen, Kwesi Appiah, a mené les Faucons de Jediane à des résultats remarquables qui ont dépassé toutes les attentes, car même les plus optimistes ne s’attendaient pas à ce que les coéquipiers de l’attaquant Abdul Rahman Al-Gharbal réussissent à se qualifier pour la phase finale alors qu’ils jouaient leurs matchs dans différents stades et recevaient leurs adversaires lors des qualifications, tantôt en Tanzanie, tantôt en Libye, et tantôt dans des pays voisins du continent africain.
«Ce n’est pas la même Algérie de la Coupe arabe»
Malgré ces difficultés et le désordre qui règne dans le football soudanais, l’équipe nationale, qui a participé pour la dernière fois à la Coupe d’Afrique des Nations lors de l’édition 2022 au Cameroun, cherche à obtenir ses meilleurs résultats et à se qualifier au moins pour les quarts de finale, un objectif qu’elle avait atteint lors de l’édition 2012 lorsque le tournoi comptait 16 équipes.
L’équipe nationale soudanaise compte un groupe de joueurs évoluant pour la plupart dans les deux géants du football du pays : Al-Hilal et Al-Merreikh, tandis que l’entraîneur Kwesi Appiah cherche à faire de ces deux équipes opposées une formation capable d’immortaliser l’histoire de la CAN sur les terrains du Maroc. Ceci d’une part. D’une autre part, les Soudanais savent très bien que «l’équipe nationale algérienne qui n’a pu faire mieux qu’un match nul 0-0 face aux coéquipiers d’Abdelrahman Ghorbal n’est pas la même qui jouera mercredi au stade Moulay Hassan de Rabat».
Ghorbal en porte-espoirs
«Cette équipe alignera les stars des Guerriers du Désert, qui évoluent professionnellement en Europe et dans de grands clubs saoudiens», avertit même le quotidien Errakouba, et de rappeler qu’à l’inverse, «la formation soudanaise est composée de onze joueurs d’Al Hilal, à leur tête son meilleur buteur, Abdul Rahman Al-Gharbal vu qu’Al-Hilal est la seule équipe active sur les scènes continentale et locale, le championnat national étant suspendu». Plutôt optimistes quant à la possibilité de faire bonne figure face à l’Algérie, les médias soudanais se plaisent ainsi à rappeler que «les joueurs d’Al-Merreikh et d’Al-Hilal ont quand même réussi à se qualifier à cette CAN après avoir terminé deuxième derrière l’Angola lors des qualifications, devant le Niger et, surtout, le Ghana».
-DJAMEL OUAGLAL



























