ALG : Le Mondial, comme prévu !

Moins stressante que les précédentes, la qualification de l’Algérie à la Coupe du Monde 2026 sonne comme une victoire importante, mais sans éclat, pour cette équipe nationale, version Petkovic.
On le savait, presque, et dès le début, soit à l’annonce du tirage au sort : les Verts seront au Mondial en Amérique ! Une certitude qui tenait son origine de la nouvelle formule de cette Coupe du Monde à 48 équipes mais aussi du calibre peu menaçant des adversaires de l’équipe nationale dans ce groupe G. Hormis la petite frayeur causée par la Guinée à Alger pour les débuts officiels de Vladimir Petkovic sur le banc de la sélection, le parcours aura (presque) été un long fleuve tranquille. L’absence de scènes de liesse semblables à celle qui avaient fait danser le pays tout entier en novembre 2009 et 2013 notamment apparaît, d’ailleurs, comme la conséquence directe de cette qualification attendue.
Petkovic, heureux mais pas trop
Avec son calme olympien et son discours policé, le sélectionneur national considère, pourtant, cet accomplissement comme l’un des plus beaux de sa carrière, l’enveloppant d’une saveur particulière. «C’est l’une de mes plus belles qualifications. Quand je suis arrivé, tout était difficile, mais nous avons su retrouver le calme et la sérénité pour repartir sur de bonnes bases» a, ainsi, assuré le tacticien bosnien, pour lequel, le temps n’est, toutefois, pas à la fête. «Je ne pourrai pas trop fêter cette qualification. Nous devons garder les pieds sur terre : nous avons fait beaucoup d’efforts, mais nous devons encore progresser. La priorité, c’est de gagner le dernier match contre l’Ouganda», a-t-il affirmé, allusion à ce 10e et dernier acte de cette campagne, prévu mardi soir au stade Hocine-Aït-Ahmed de Tizi-Ouzou.
La CAN 2025, l’objectif révélateur
Il semble, de ce fait, clair que l’expérimenté Petkovic mesure parfaitement la difficulté de la tâche à venir avec deux phases aux caractéristiques distinctes mais où le niveau sera autrement plus relevé que ce qu’il en était face à la Somalie, le Mozambique ou encore le Botswana, rivaux sans grades de cette poule G. Au Maroc, l’ancien mister de la Nati vivra sa 4ème phase finale d’un tournoi majeur en tant que sélectionneur, après l’EURO en 2016 et 2021 ainsi que la Coupe du Monde 2018.
D’où sa projection sur la difficulté à établir une liste consensuelle pour cette imminente CAN (21 décembre 2025-18 janvier 2026). «Il faudra se battre en novembre, car les places pour la CAN et la Coupe du Monde 2026 seront chères. J’attends des joueurs qu’ils me montrent leurs qualités et qu’ils me mettent en difficulté dans mes choix», a-t-il, en effet, indiqué à propos de la prochaine fenêtre internationale de la FIFA, que l’EN meublera avec des confrontations amicales.
RACHID BELARBI