
La fin de saison prématurée de Ramy Bensebaïni et l’inquiétante perméabilité constatée lors des FIFA Séries laisse penser que l’une des premières urgences de Vladimir Petkovic sera de reconstituer une charnière centrale solide.
Le successeur de Djamel Belmadi sur le banc de l’EN n’a, franchement, pas aidé par le sort avec cette blessure et la longue indisponibilité qui s’en suivra de son meilleur défenseur, Ramy Bensebaïni. Le latéral-gauche du Borussia Dortmund a, en effet, déjà vu sa saison se terminer plutôt que prévu, en raison de la blessure contractée dès la 20ème minute de jeu face à la Bolivie. Son entraîneur en club, Edin Terzic, a d’ailleurs clairement annoncé son forfait à venir sur le site officiel du prestigieux club de la Ruhr.
Quand Ramy vient à manquer
«Ramy Bensebaini est revenu de l’équipe nationale algérienne avec une blessure au ligament médial. Il n’a pas besoin d’intervention chirurgicale, mais il devra porter une attelle au cours des prochaines semaines. Il est très peu probable qu’il puisse jouer cette saison» a, ainsi, déclaré Terzic. Le passage de l’ancien du Paradou par la case infirmerie oblige, de fait, Petkovic à se creuser les méninges pour trouver une solution de rechange crédible à cette… même alternative, initiée par Djamel Belmadi pour, justement, replâtrer un axe central trop poreux à son goût. En décidant de faire coulisser Bensebaïni en défense centrale, le champion d’Afrique des nations 2019 avait, rappelons-le, responsabilisé très tôt Rayan Aït-Nouri, tout en donnant plus d’assise et d’assurance à un axe où Aïssa Mandi, en perte de vitesse et en manque de compétition, ne rassure plus.
Mandi ne rassure plus
A voir la prestation de Mohamed Amine Madani (Chabab de Constantine) face à l’Afrique du Sud ou encore, plus globalement, le bilan chiffré de la défense des Verts en deux rencontres (5 buts encaissés), il paraît désormais urgent pour Petkovic de recomposer une arrière-garde solide à même de ne pas plomber les chances de qualification de l’EN à la prochaine Coupe du monde dès cette fenêtre internationale du mois de juin.
Associer Mandi à Tougaï ne paraît, en outre, guère une source d’étanchéité annoncée, vu leurs antécédents sous le maillot vert. Surtout s’il est pris en considération le statut fragilisé de l’ancien rémois en club et ses dernières prestations aucunement abouties en EN. A bientôt 33 ans, le sociétaire de Villarreal est revenu en mars dans les plans de son entraîneur, Marcelino, sans pour autant dégager la même assurance que lors de ses années andalouses au Bétis Séville, ce qui interroge réellement sur ses capacités à assumer à l’avenir un tel rôle en sélection nationale.
Belaïd et Touba, pistes écartées
Le fait de ne pas avoir accordé la moindre minute de jeu lors des FIFA Séries à Zinedine Belaïd (USM Alger) demeure, en parallèle, un indice clair sur la défiance de Petkovic à son sujet et ses chances minimes de postuler à une quelconque responsabilité dans l’axe de l’EN à court terme, tout comme le mauvais choix de carrière d’Ahmed Touba, qui alterne banc de touche et tribune de spectateurs à Lecce, en série A Italienne, l’éloigne automatiquement de tout éventuelle présence à ce niveau pour ce qui reste à négocier des engagements internationaux d’ici l’intersaison.
Le patron technique de l’EN, en bon Italien d’adoption, qui ne mesure que trop bien l’importance d’un socle défensif solidifié pour espérer exister dans le haut niveau international aura, de fait, comme mission première, d’ici la fenêtre internationale de juin, de trouver la bonne formule, quitte à puiser encore et toujours dans l’hétéroclite réservoir de joueurs algériens à l’étranger.
RACHID B