
Si sur le plan offensif, Vladimir Petkovic aura l’embarras du choix avec une abondance de biens en attaque et dans l’entrejeu, on ne peut certainement pas en dire autant de l’arrière-garde.
Au moment où nos attaquants internationaux carburent au super, à l’image du capitaine Riyad Mahrez, de l’avant-centre Baghdad Bounedjah ou encore de Mohamed Amine Amoura qui plane à Wolfsburg pour sa première saison en Bundesliga, la défense des Verts présente quelques inquiétudes qui n’ont certainement pas dû échapper au sélectionneur. Un grand déséquilibre est, ainsi, visible entre le degré de compétitivité des pistons. Titulaire indiscutable à Wolverhampton sous le maillot duquel il enchaîne les belles prestations, Rayan Aït-Nouri en est, en effet, à 29 rencontres disputées en Angleterre, alors que son alter ego du flanc droit, Youcef Atal, n’en a disputé que 8 depuis l’entame de l’exercice en cours.
Déséquilibre entre les pistons
Un sacré décalage que le patron technique des Verts prendra, selon toute vraisemblance, en évidence au moment de cocher les noms du onze rentrant au moment d’affronter le Botswana puis le Mozambique dans le cadre des 5ème et 6ème journées des éliminatoires de la Coupe du monde 2026, dans une vingtaine de jours. Pour avoir disputé 7 matches en AFC Champions League Elite avec Al-Sadd et seulement une rencontre en Qatar Stars League, Atal ne présente, ainsi, pas toutes les garanties requises pour un tel double rendez-vous à gros enjeux.
Juste à titre comparatif, Aït-Nouri, qui ne dispute aucune compétition européenne avec les Wolves, a déjà pris part à 26 journées de Pemier League en parallèle à deux matches de la FA Cup et 1 de la EFL Cup. Si l’on se fie, donc, au langage des chiffres et de la compétitivité, la défense de l’EN risque de tanguer à tribord ! Même dans l’axe, aucune garantie n’est vraiment donnée par la forme des membres de la charnière centrale.
Bensebaïni, seul garant
Excepté le polyvalent défenseur Ramy Bensebaini, redevenu important au Borussia Dortmund comme en témoignent ses 29 matches disputés entre Bundesliga, DFB Pokal et UEFA Champions League, les deux autres habituels titulaires en charnière centrale des Verts, Aïssa Mandi et Mohamed Amine Tougaï, ne sont pas au faîte de leur forme. Le longiligne défenseur de l’Espérance de Tunis, touché lors du match de samedi dernier, face au club athlétique bizertin (1-2), a d’ailleurs manqué hier le classico du football tunisien face à l’Etoile Sportive du Sahel, comptant pour la 22ème journée du championnat de Ligue 1.
Le champion arabe 2021 souffre, en fait, d’une blessure qui devrait le contraindre à rester éloigné des terrains pendant environ trois à quatre semaines. Son absence des rencontres décisives dans la course au Mondial-2026 face au Botswana et au Mozambique devrait même être confirmée dans les prochains jours.
Tougaï out, Mandi presque
Son coutumier comparse dans l’axe, Aïssa Mandi, vit, de son côté, des heures assez difficiles au LOSC où il n’est plus titulaire depuis l’entame de la nouvelle année civile. S’il était suspendu pour avoir écopé de deux cartons jaunes et absent face au Feyenoord Rotterdam pour le dernier acte de la phase de Ligue de la Champions, l’ancien Rémois a aussi et surtout passé pas moins de quatre joutes complètes sur le banc depuis le début de la phase retour.
Le vice-capitaine des Verts a, ainsi, suivi la qualification lilloise au stade Vélodrome en 16ème de finale de la Coupe de France du banc des remplaçant tout comme il a assisté, dans la même position assise, à l’élimination de son équipe au tour suivant face à Dunkerque, à domicile. En Ligue 1 également, le mondialiste 2014 est resté sur le banc sans entrer en jeu lors des deux dernières journées (22ème et 23ème), suivant avec intérêt les victoires du LOSC face à Rennes puis à Monaco. Pas de quoi rassurer Vladimir Petkovic qui se retrouve dans une bien délicate situation à moins de trois semaines des échéances pré printanières.
RACHID BELARBI