
A l’image de son club, les performances d’Amine Gouiri sont en déclin. Son dernier but en club remonte à la fin novembre, soit un mois et demi. Tout l’inverse du duo niçois Boudaoui-Bouanani qui monte en puissance.
Les chiffres mentent peu. Notamment pour un attaquant qui vaut plus de 20 millions d’euros. Puni par la pire note de l’Equipe, un triste 2, soit au moins la moitié de tout autre joueur du Stade Rennais, l’international algérien a confirmé sa baisse de forme, en ratant complètement son match face à l’Olympique de Marseille. Titulaire, sans surprise, sur le flanc gauche de l’attaque tripolaire mise en place par l’Argentin Jorge Sampaoli, ce qui renseigne sur la confiance continue de son coach et de la qualité de ses performances à l’entraînement, Amine Gouiri a pourtant été maintenu sur le terrain jusqu’à la 69’ alors que son coéquipier et avant-centre, Kalimuendo, pourtant buteur avant la pause, a été gardé au vestiaire et remplacé en perspective de la seconde période en raison d’une blessure. Ce qui expliquerait, en partie, sa présence prolongée sur le pré, en dépit de son rendement indigeste.
Bilan famélique en club …
En se montrant muet face aux Marseillais, l’ancien Lyonnais vient d’enchaîner un quatrième match sans but, ni passe décisive. La dernière fois que Gouiri avait trouvé le chemin des filets en Ligue 1 française, c’était le 30 novembre dernier, à l’occasion du festival offensif des Bretons face à l’AS Saint-Etienne (5-0). Depuis, son compteur reste bloqué à 2 buts et une seule offrande en 17 rencontres de championnat, ce qui paraît très léger par rapport à ses capacités techniques et son volume de jeu.
Une incompréhension totale qui colle, néanmoins, aux performances globales de son équipe, vu que le Stade Rennais compte pas moins de 10 défaites après 17 matches dans l’élite pour la première fois depuis 1986, autrement dit presque quatre décennies ! Cette méforme de Gouiri handicape grandement l’actuel 13ème de L1 comme susurré à demi-mot par Sampaoli. «Nous sommes tombés dans une certaine impuissance. Nous avons essayé comme on a pu de créer du danger, mais notre jeu a été moins clair», lâchera par dépit l’entraîneur rennais sans pour autant citer nommément son attaquant algérien qui aura, probablement, une belle opportunité de retrouver le chemin des filets dès mercredi et ce 16ème de finale de Coupe de France, sur le terrain de Troyes.
… mais en feu en sélection
A ses tristes statistiques en club depuis le début de saison, Amine Gouiri oppose, en revanche, un bien meilleur ratio avec la sélection algérienne. Depuis la rentrée de septembre, l’ancien Niçois a, ainsi, dégainé à quatre reprises et délivré deux passes décisives en 6 rencontres avec les Verts. C’est d’ailleurs très simple : il a marqué contre tous les adversaires de l’EN lors des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations 2025. Mieux, il a trompé aussi bien à l’aller qu’au retour la vigilance des défenses togolaise et libérienne, inscrivant son nom au tableau d’affichage à chaque fois que la sélection de Vladimir Petkovic remportait une victoire.
La seule fois où il est resté muet lors de ses 14 courtes minutes de présence sur le terrain, l’EN n’a pas, non plus, scoré, se contentant d’une parité vierge en Guinée Équatoriale. C’est dire son influence sur le front de l’attaque des Verts qui contraste assez clairement avec son manque de réussite en club. Pour l’instant, seulement ?
RACHID BELARBI