
La Fédération algérienne de football (FAF) a lancé, par le biais de la Direction technique national (DTN), une nouvelle session de formation pour l’obtention de la Licence CAF Pro, mais en excluant les soixante-huitards !
Après une première promotion de 26 techniciens qui ont suivi durant une année (de décembre 2023 à décembre 2024) la formation mise en place par la Confédération africaine de football (CAF), de la Licence CAF Pro, la Fédération algérienne de football vient de lancer la deuxième promotion dont le début des cours est prévu durant le dernier trimestre de cette année (2025).
Les candidats souhaitant donc postuler à cette formation, doivent répondre à certains critères exigés par la fédération en plus d’un test à passer pour espérer être sur la liste réservée aux 50 meilleurs profils retenus.
Seulement, la fédération a décidé d’exclure les soixante-huitards, allant à l’encontre d’un principe universel à savoir que la science, le savoir et les connaissances n’ont pas d’âge et n’ont pas de limite pour tous ceux qui ont la volonté de renforcer leurs capacités techniques et intellectuelles.
Cette décision d’exclure des techniciens chevronnés qui méritent de suivre cette formation et qui remplissent toutes les conditions, n’a pas été du goût de plusieurs d’entre eux.
D’autant plus, que lors de la première promotion, la formation était ouverte à des entraîneurs comme Rabah Saâdane, qui a dépassé les 70 ans et qui ne pratique plus sur le terrain, ou bien Abdelkader Amrani (69 ans) et Rachid Bouarrata (67 ans).
Cette décision d’exclure de facto des compétences du ‘’troisième âge’’ (plus de 60 ans) est incompréhensive et contraire aux règles fondamentales d’accès aux études et formations.
Autre élément qui a suscité des interrogations, ce sont les frais de formation qui sont passés de 1 400 000 DA à 1 650 000 DA, soit une augmentation de 250 000 DA (18%) en l’espace d’une session.
Pour les autres paramètres, la FAF a exigé à ce que les candidats soient titulaires du diplôme CAF A depuis au moins trois années, justifier d’au moins 36 mois cumulés d’exercice en qualité d’entraîneur principal d’un club de la ligue Une de football professionnel et être ou avoir été en poste en qualité d’entraîneur principal durant la saison en cours ou la saison précédente.
Concernant ces critères, il y a lieu de souligner qu’une dizaine d’entraîneurs de la première promotion (dont nous détenons la liste), sans les trois étrangers (un tunisien, un mauritanien et le DTN des Seychelles), ne remplissait pas les conditions et la FAF avait fermé les yeux à ce sujet.
Interrogé à l’époque, l’ex-directeur technique national (DTN), Ameur Mansoul, avait indiqué que la FAF avait décidé d’être un peu plus souple pour la réussite de cette première formation en Algérie, même si c’est au détriment des règles établies par la CAF et surtout d’autres compétences puisque le nombre était limité à vingt-cinq (25).
Enfin, les postulants pour la 2e promotion ont jusqu’au 5 septembre 2025 pour transmettre les documents de leur dossier de candidature en format PDF par courriel à une adresse spéciale ouverte auprès de la DTN.