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ALG : De Zerbi au secours de Gouiri

RACHID BELARBI

Au cœur d’une tempête médiatique et cible des critiques pour son mutisme devant les buts, Amine Gouiri aura l’occasion, en Champions League face à l’Ajax d’Amsterdam, de donner raison à son entraîneur qui l’a longuement défendu, hier, en conférence de presse.

C’est une excellente opportunité pour débuter une nouvelle ère et la meilleure vitrine possible pour répondre aux attentes : Ce soir, à l’Orange Vélodrome, l’Olympique de Marseille reçoit le prestigieux club batave pour le compte de la 2ème journée de la Phase de Ligue de la plus prestigieuse compétition européenne interclubs. Les deux équipes se sont déjà rencontrées 9 fois depuis 1971, mais ce sont surtout les deux dernières confrontations qui intéressaient le plus, hier, les journalistes phocéens à l’heure de la conférence de presse d’avant-match de Roberto de Zerbi. Et pour cause ! Ces récents rendez-vous ont eu lieu lors de la phase de groupes de la Ligue Europa 2023/24, lorsqu’un match nul 3-3 à Amsterdam, lors de la première journée, a été suivi d’une victoire 4-3 à domicile pour Marseille lors de la cinquième journée.

Titulaire, face à l’Ajax

Le fait saillant de cette double confrontation : l’attaquant de l’OM Pierre-Emerick Aubameyang avait marqué cinq buts lors de ces deux matchs. Interrogé si un tel passif du remplaçant de Gouiri pèserait au moment de mettre en place l’équipe qui débutera le choc face aux Amstellodamois, le coach italien de l’OM y est allé franco, n’hésitant aucunement à défendre à haute voix son international algérien. «Oui, je pense aussi à ce genre de choses, mais pas uniquement. Quand je fais mon équipe et que je choisisse mes joueurs, beaucoup d’éléments entrent en compte, même l’aspect du minutage. Je ne fais pas autant de changements, juste pour faire du changement. Aubameyang a fait de très belles entrées face au Paris SaintGermain et face à Strasbourg. Demain, il peut jouer titulaire comme il peut jouer aussi en deuxième mi-temps.

«Amine, tu ne dois pas penser aux critiques !»

Mais c’est une valeur ajoutée pour l’OM et, physiquement, il est très bien, très fort, même s’il n’est plus très jeune», répondait, d’abord, l’ancien manager de Brighton, avant d’évoquer, nommément l’attaquant des Verts. «Aubameyang a très bien joué et a été déterminant contre Strasbourg, comme Gouiri. Je sais que certains d’entre vous sont en train de le critiquer, je lui ai dit devant tout le monde : Amine, tu ne dois pas penser aux critiques, tu ne dois pas te préoccuper parce que tu ne marques pas. On t’aime tous ici, on t’apprécie tous et d’après moi, d’après nous, t’as fait un super match à Strasbourg. Bien sûr, le numéro 9, quand il marque, c’est le maximum de ses possibilités, il a raté deux buts, il en ratera d’autres, mais le plus importants est qu’il a travaillé, qu’il a défendu et aidé l’équipe et qu’il se soit comporté correctement avec ses coéquipiers.

«Il travaille pour l’équipe»

Il s’est battu, les buts vont venir», martela Roberto De Zerbi, qui en veut pour preuve ce qu’a accompli Amine Gouiri lors de la phase retour en Ligue 1, la saison dernière. «L’année passée, quand il a marqué à la maison un retourné acrobatique et tous les autres buts qui nous ont permis d’être en Champions League, c’était facile de dire que Gouiri fait du très bon boulot, mais ce qui compte, c’est ce qu’on donne à l’équipe, pas uniquement les buts. Le numéro 9 travaille pour l’équipe, même s’il marque 20 ou 30 buts. Ce serait mieux évidemment !», notera le patron technique des Ciel et Blanc. Invité à préciser sa pensée et à étayer davantage ses arguments à propos de son avant-centre DZ, le conférencier volera carrément au secours de son joueur au moment où il traverse ce qui semble être une crise de confiance.

«Ton coach t’aime, Marseille t’aime»

«On va parler football : Il y a des 9 qui vont en profondeur, Robinho par exemple. Il y a des numéros 9 qui font un peu de tout, marquent des buts et savent jouer, comme Aubameyang. Et il y a des 9 qui n’ont pas le sens du but comme des attaquants de 30 buts par saison, mais par contre ils savent jouer. Surtout contre des équipes qui viennent presser dans le un contre un, comme c’était le cas du PSG et de Strasbourg récemment. Un joueur devant, qui ne marque pas autant de buts comme un attaquant de classe mondiale, à l’instar de Lewandowski, mais qui aime jouer, qui aime garder et remonter le ballon, c’est tout aussi important », expliquera le tacticien italien.

«C’est grâce à lui qu’on est en Ligue des Champions»

Et d’ajouter : «Gouiri ne passe pas par le meilleur moment de sa carrière, ce n’est pas le moment le plus brillants en termes de buts marqués. Ça fait six mois qu’il n’a pas marqué, mais c’est grâce à lui qu’on est en Ligue des Champions. Il joue de bons matches, comme face au PSG, comme face à Strasbourg. Il a bien joué et a raté deux buts faciles, mais il a fait un excellent match et lui doit avoir la force de ne pas écouter les critiques et la force de garder son niveau d’estime le plus haut possible, car son entraîneur le voit très bien, l’aime bien, l’apprécie. Les joueurs l’aiment bien et l’apprécient ainsi que les supporters. A Marseille, il faut vivre avec les critiques, quotidiennement. Quand il rate un but, quand le moment est négatif, il ne doit pas avoir un problème avec ça». A l’attaquant de 25 ans de répondre, désormais, sur le terrain, dès ce soir face à l’Ajax.

RACHID BELARBI

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