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CM : Amoura en porte-bonheur contre l’Ouganda

RACHID BELARBI

Maladroite par moments et fébrile dans l’ensemble, mais téméraire et volontaire à souhait, la sélection nationale a soigné son ultime sortie hier à Tizi- Ouzou pour clore en beauté sa campagne éliminatoire par un succès qui bonifie son nouveau statut de mondialiste.

Tout avait, pourtant, très mal commencé. Le nouveau venu, Luca Zidane n’avait même pas eu le temps de savourer sa première titularisation qu’il était déjà allé chercher la balle dans ses filets, au bout de six minutes seulement, conséquence d’une perte de balle de Hichem Boudaoui au milieu de terrain et d’un contre ougandais rapide comme l’éclair.

Or, bien qu’une faute ait été commise sur le Niçois, la naïveté de la défense algérienne, qui s’est presque arrêtée de jouer a coûté cher à l’EN, punie par un but de Mukwala qui, bien servi par Okello a parfaitement croisé sa frappe du droit pour loger le cuir dans le petit filet opposé d’un Zidane spectateur. Agressifs à souhait et se projetant rapidement, les joueurs de Paul Put ont failli climatiser de nouveau tout un stade en ébullition dès la 12′ n’était cette fois-ci le bon placement du keeper des Verts qui s’est bien couché pour capter sans trop de difficulté la frappe de Ssemugabi après une perte de balle de Belghali.

Zidane, cueilli à froid

La réplique algérienne porta, comme souvent dans cette phase qualificative, la griffe de Mohamed -Amine Amoura dont la foudroyante reprise de volée a été détournée en corner par le dernier rempart ougandais Magoola (17e). L’attaquant de Wolfsburg chipera par la suite la balle dans les pieds de la défense adverse, trébuchera avant de servir finalement son capitaine Riyad Mahrez dont la frappe, dans un angle fermé, ne constitua aucun danger pour le portier des Cranes (25e). Pas impressionnés pour autant, les Ougandais continueront à porter le danger dans le camp algérien à l’instar de cette transition qui offrit au même Ssemugabi la possibilité de faire le break avant de placer sa reprise aux six mètres sur un centre au cordeau dans le décor, à une bonne distance du cadre de Zidane (39e).

Révolte en fin de match

Répondant du tac au tac, les Verts passeront, dans les arrêts de jeu de ce premier half, à quelques centimètres des filets quand sur un coup franc de Mahrez, le polyvalent Bensebaïni placera une tête rageuse qui enverra la balle sur le montant droit de Magoola (45e+2). De retour sur la pelouse, les éléments de Vladimir Petkovic tenteront de mettre d’entrée de jeu la pression sur leur rival du jour. Mais après vingt minutes sans toutefois y parvenir de façon continue, le staff technique s’est vu obligé d’opérer trois changements simultanés en rappelant à ses côtés Mahrez, Hadjam et Belghali pour lancer dans cette gigantesque bataille physique Hadj Moussa, Dorval et Chergui (66e).

Un coaching qui a fini par payer d’une façon indirecte puisque à force de presser, les Verts ont fini par obtenir gain de cause et obtenir un penalty qui offrit à Amoura la possibilité d’égaliser et d’inscrire son 9ème but dans cette campagne (78e). A l’origine de cette sentence étant donné que la faute a été commise sur lui, Bensebaïni en fera cadeau à l’ancien sétifien qui ne ratera aucunement une telle opportunité, rendant justice à l’EN qui en avait, pour l’anecdote, été privée par le referee Mauricien Ahmad Imtehaz Heeralall quelques secondes auparavant quand un tir en pivot de Gouiri fut détourné d’une main flagrante par l’arrière-garde ougandaise (80e).

Amoura coiffe Salah au poteau

L’avant-centre de l’Olympique de Marseille finira, cependant, par en obtenir un après une faute grossière du gardien (84e). Resté affalé sur l’herbe puis sorti sur civière plus d’une dizaine de minutes après une telle collision de dos, Gouiri ne verra pas Amoura s’offrir un doublé sur une frappe en force pour permettre à la sélection nationale de prendre un avantage définitif (90’+9) et soigner sa première sortie dans la peau d’un mondialiste, sa dernière dans cette phase éliminatoires où elle aura, mine de rien, glané huit succès en dix rencontres. Pour sa part, l’ailier fort de Wolfsburg, auteur de dix buts, coiffera Mohamed Salah au poteau pour rafler le titre symbolique mais tellement révélateur de meilleur buteur africain de ces éliminatoires, tous groupes confondus.

RACHID BELARBI

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