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CHAN : Ce sera un déjà vainqueur et un novice en finale

MOHAMED MALIK

Ce mardi 26 août auront lieu les demi-finales du Championnat d’Afrique des nations (CHAN) – PAMOJA 2024 qui mettront aux prises, d’un côté les deux anciens vainqueurs, le Maroc au Sénégal, et de l’autre Madagascar au Soudan qui rêvent chacun d’une première.

Les quatre meilleures sélections du Championnat d’Afrique des nations (CHAN) – PAMOJA 2024, compétition ouverte aux joueurs évoluant dans les championnats nationaux du continent, animeront les demi-finales de cette épreuve, ce mardi 26 août 2025.

La première demi-finale opposera Madagascar au Soudan au Benjamin Mkapa National Stadium de Dar Es-Salaam, en Tanzanie (15h30), et la seconde n’est autre que le choc des deux derniers vainqueurs : le Sénégal contre le Maroc, au stade Nelson Mandela de Kampala, en Ouganda (18h30).

Comme lors de l’édition 2022, le pays organisateur ne sera pas vainqueur, puisque les trois nations qui ont accueilli cette 8e édition du CHAN ont été éliminées en quart de finale.

Le Kenya, l’un des pays organisateurs du CHAN, et la République Centrafricaine ont connu leur première participation. Si les Centrafricains ont quitté tôt la compétition dès le premier tour, les Kenyans sont passés en quart de finale, avant d’être éliminés aux tirs au but par les Malgaches (1 – 1, 3 – 4).

De leur côté, la RD Congo (absente en 2018) et l’Ouganda (absent en 2009), qui détiennent le record du nombre de participation au CHAN, ont connu une élimination, plutôt dès le premier tour pour les congolais, et aux quarts pour les ougandais, défaits par le tenant du titre le Sénégal (0 – 1).

Ce qui est certain, c’est que la finale du CHAN 2024 mettra aux prises un déjà vainqueur à une sélection qui n’a toujours pas inscrit son nom sur le nouveau trophée que la CAF a mis en jeu à l’occasion de cette 8e édition.

En effet, une demi-finale mettra aux prises les deux vainqueurs des trois dernières éditions, le Maroc (2018 et 2020) au Sénégal (2022), alors que l’autre demi-finale opposera Madagascar au Soudan, tous deux au palmarès vierge et qui rêvent, chacun, d’atteindre le Graal.

Rappelons également que les 54 associations-membres que comptent la CAF, 34 nations ont déjà animé la phase finale du CHAN, y compris l’édition de 2024 qui a, par contre, connu la participation de 19 sélections.

Aucune des quatre sélections qualifiées pour le carré final n’a perdu de finale, ce qui sera une première. Auparavant, deux nations ont échoué chacune à deux reprises : le Ghana (en 2009 et 2014) et le Mali (en 2016 et 2020).

Par ailleurs, le Soudan, qui a raté à deux reprises d’accéder en finale, a par contre décroché la troisième place en 2011 en battant l’Algérie aux tirs au but et en faisant de même contre la Libye en 2018.

Quant à Madagascar, novice de la compétition en 2022, en Algérie, a pu décrocher la 3e place en battant le Niger (1 – 0). Les Malgaches ne cessent d’étonner, eux qui s’appuient depuis quelques années sur le travail académique mené par la fédération de ce pays.

Pour atteindre les demi-finales :

  • Le Maroc s’est classé 2e du groupe A derrière le Kenya, avant de battre un autre pays co-organisateur, la Tanzanie (1 – 0).
  • Le Sénégal s’est classé également 2e du groupe D, pour ensuite gagner sur le même score l’Ouganda (1 – 0) en quart de finale.
  • Madagascar a terminé lui aussi 2e de son groupe B, derrière la Tanzanie, avant d’écarter le Kenya aux tirs au but en quart de finale (1 – 1, 4 – 3).
  • Le Soudan a lui, par contre, fini leader du groupe D devant le Sénégal.
  • Seul le groupe C, celui de l’Algérie, n’a plus de représentant en demi-finales.

Le choc des Lions

Le Maroc s’appuiera sur une équipe qui monte en puissance, surtout depuis son revers face au Kenya (0 – 1). Le groupe emmené par Tarik Sektioui comptera sur un attaquant en verve, Oussama Lamlioui, déjà auteur de quatre buts, et qui marche sur les pas d’Ayoub El Kaabi (2018) et Soufiane Rahimi (2020), mais aussi des éléments comme Youssef Belammari, deux fois passeur décisif, ainsi que le gardien Mehdi Al Harrar, un dernier rempart de plus en plus rassurant.

En face, c’est un Sénégal solide qui avance à pas certains pour préserver son trophée, malgré une attaque loin de faire parler la poudre (3 buts en quatre matchs). Par contre, la défense n’a encaissé qu’un seul but, ce qui démontre les atouts que détient le groupe conduit par Souleymane Diallo, passé des U20 à la tête des A’, connu pour son habilité tactique et son approche proactive.

Les Lions de la Teranga possèdent aussi un collectif équilibré et de brillantes individualités comme l’attaquant Oumar Ba, auteur du but de la victoire contre l’Ouganda, les défenseurs Seyni Ndiaye et Joseph Layousse ainsi que le milieu Serigne Koïté, sans oublier le gardien Marc Diouf qui a réalisé plusieurs arrêts décisifs depuis le début du tournoi.

Un duel pour écrire l’histoire

Pour le Soudan, c’est une autre histoire. Malgré une situation politique marquée par des conflits internes et des clubs, comme Al Hilal et Al Merreikh qui évoluent en Mauritanie, la sélection nationale est bien présente en demi-finale et décidée à aller au bout de son aventure.

Ce parcours honorable, les Faucons de Jediane le doivent en bonne partie au sélectionneur Ghanéen James Kwesi Appiah qui veut emmener son équipe en finale, vu que la meilleure performance remonte à 2011 et cette 3e place, en quatre participations (2011, 2018, 2022 et 2024).

Après avoir devancé les champions sénégalais dans leur groupe D et éliminé le finaliste 2022, l’Algérie, les coéquipiers de Mohamed Tia Abu Daqn sont décidés de faire la passe de trois face à des Malgaches tenaces et accrocheurs. Et c’est dans la difficulté, que la sélection Soudanaise puise son essence pour avancer dans la compétition, d’autant que les joueurs tirent leur motivation dans le fait de vouloir rendre heureux un peuple en souffrance.

Que dire des Malgaches, troisièmes lors de la dernière édition en Algérie, qui surfent sur leur bonne dynamique en s’appuyant sur leur force collective, la vivacité de leurs joueurs et l’œil tactique avisé de leur entraîneur Romuald Rakotonfrabe qui a façonné son équipe, la faisant passer d’un simple challenger à une sélection capable de bousculer les plus forts.

Eliminer le Kenya, sur son terrain et devant son public n’est pas chose aisée. Un succès qui a donné du tonus et une motivation supplémentaire au gardien-héros Michel Ramandimbisoa et ses camarades.

En somme, des demi-finales indécises qui promettent suspense et passion.

 

 

 

 

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