Les trois buts encaissés par l’Algérie, lors des deux premières journées de la phase de poules de la CAN- 2023, face à l’Angola et le Burkina Faso, l’ont été après l’intervention de la Vidéo assistance referee (VAR). Une technologie censée aider l’arbitre directeur, qui détient le dernier mot, à prendre une décision. Une assistance qui a fait ses preuves un peu partout, même si elle demeure en même temps décriée, notamment lorsque le recours à cette assistance se fait à la carte, comme on a pu le constater lors du dernier match des Verts, face au Burkina Faso (2-2).
Dans un communiqué, la Fédération algérienne de football (FAF) a saisi la Confédération africaine de football (CAF), le soir de la rencontre, et a introduit officiellement une « réclamation au sujet de la prestation de l’arbitrage, à l’occasion du match Algérie – Burkina Faso». Elle ne comprend pas pourquoi la Commission d’arbitrage de la CAF a choisi le même arbitre de la VAR que lors du premier match, ce qui lui permet de susciter des questions légitimes sur l’inopportunité d’une telle désignation.
Le sélectionneur Djamel Belmadi a également contesté la « neutralité » des membres de la VAR avec des mots choisis devant « des actions litigieuses durant la rencontre qui n’ont pas été relevées par les arbitres de la VAR, telles que les fautes commises sur nos joueurs à la 10e et 57e minutes de jeu», dénoncées par le communiqué. Une réclamation qui a pour objet « d’attirer l’attention de la CAF», selon Walid Sadi, le locataire de Dely Brahim, érigé en super héros par ses multiples soutiens. Ces derniers n’ont pas hésité à affirmer qu’il avait fait plier l’instance africaine.
Or, cette dernière a faussement écarté le referee gabonais, Pierre Atcho, le maître d’œuvre de la VAR aux commandes pour les deux premiers matchs de l’Algérie, à Bouaké. Aussi, si les décisions de l’arbitre gabonais interrogent sur son éviction ou sanction, elles ne relèvent, ni plus ni moins, que du fantasme. Il a été transféré à Yamoussoukro pour assister l’arbitre central, lors de la dernière rencontre de la phase de poule (Groupe C) Sénégal – Guinée, aujourd’hui. Pour les observateurs, il s’agit d’une promotion pour service rendu afin qu’il puisse continuer la CAN avec ses retombées financières.
En attendant, l’opinion sportive continentale attend la réponse de la Commission d’arbitrage de la CAF …
– MOHAMED MALIK
